Charlie Hebdo se défend après ses caricatures sur les viols de Mazan

Charlie Hebdo se défend après ses caricatures sur les viols de Mazan
Charlie Hebdo se défend après ses caricatures sur les viols de Mazan

Charlie Hebdo persiste et signes. Malgré les polémiques autour de ses caricatures sur le procès pour viol de Mazan publiées ces dernières semaines, le journal satirique assure, dans un billet d’ambiance publié sur son site Internet ce 5 décembre, qu’il continuera à dessiner “Encore et encore Gisèle Pelicot et les déviants qui l’ont maltraitée” dans ses pages.

« Ce n’est pas Charlie qui se montre violent en montrant crûment les viols dont Gisèle Pelicot a été victime. C’est du viol, de la violence. peut-on lire dans cet article signé Jean-Loup Adénor, rédacteur en chef adjoint de Charlie. Et de dénoncer : « Qu’un homme ait pu utiliser sa femme comme le réceptacle inerte de ses déviances, voilà, la violence. Qu’il y ait tant d’hommes, une foule d’assaillants peu engagés, ordinaires dans l’horreur, horriblement ordinaires – voilà, la violence. »

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« Des professionnels indignés »

Le journaliste revient sur les trois dessins qui ont suscité un tollé. L’une d’elles représente par exemple Gisèle Pelicot allongée sur un lit devant une file d’hommes nus et son mari Dominique. Le tout, ponctué du titre « L’amour ouf », en référence au film à succès de Gilles Lellouche – avec Adèle Exarchopoulos et François Civil.

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« Quel est le message ? » »un internaute s’est alors interrogé sur X, indigné, comme de nombreux autres utilisateurs du réseau social, par ce dessin “vomir”. Même les élus n’ont pas manqué de réagir, notamment la députée de La insoumise du 16e arrondissement de Paris, Sarah Legrain : « Il faut être tombé très bas pour ne compter que sur des dessins ignobles pour exister. » Mais selon Jean-Loup Adénor, l’objectif de tels dessins est tout le contraire : « montrer, faire exister, faire réagir. »

« C’est exactement ce que souhaitait Gisèle Pelicot, en autorisant la publicité des débats. Elle a compris qu’en montrant toute cette horreur dans sa trivialité, l’opinion publique ne pouvait que réagir. En ce sens, Félix [un dessinateur incriminé, NDLR] respecte parfaitement l’intention de la victime », développe le rédacteur en chef adjoint de Charlie, croyant que son journal reste « dans son rôle ».

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Avant de critiquer à son tour : «C’est aux petits procureurs, aux professionnels indignés et aux indignés de service de le respecter aussi. A eux d’activer leurs maigres cerveaux pour tenter de comprendre l’importance des images alors qu’elles montrent, justement, toute la violence des crimes commis. »

 
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