Sur BFMTV, la vice-présidente de la coordination rurale, Sophie Lenaerts a assuré que l’accord de libre-échange se fera “au détriment” de notre “santé”, de notre “planète” et de notre “climat”.
“C’est écoeurant.” Réagissant à l’annonce d’un accord sur le traité de libre-échange entre la Commission européenne et le Mercosur, Sophie Lenaerts, vice-présidente de la Coordination rurale, a accusé la présidente de l’institution européenne Ursula von der Leyen d’avoir commis « un agricide ».
«Je suis touché. Ce qu’elle vient de faire, c’est un agricide. J’ai entendu parler d’argent, de commerce… Mais à aucun moment de familles qui vont faire faillite, de bétail qui va se perdre, d’autonomie alimentaire, de toutes ces choses», a-t-elle déploré, les larmes aux yeux, à la suite du discours du président de la Commission européenne.
En déplacement en Uruguay, Ursula von der Leyen a annoncé ce vendredi que l’UE et le Mercosur avaient conclu des « négociations pour un accord » de libre-échange qui, après 25 ans de discussions. Mais pour le vice-président de la Coordination rurale, l’accord avec le Mercosur se fera « au détriment » de notre « santé », de notre « planète » et de notre « climat ».
« Tout ça balayé pour de l’argent », a-t-elle dénoncé.
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«Nous avons l’intention de défier» Ursula von der Leyen
Bruxelles a proposé une compensation pour les agriculteurs dont l’activité serait affectée par le traité entre l’UE et le Mercosur. Mais « quand on parle de compensation dans un accord, ce n’est déjà pas un bon accord. La Coordination rurale a dit depuis le début non aux primes, elle a dit oui aux prix», a poursuivi Sophie Lenaerts . Et de marteler : « quand on vous promet de l’argent pour un accord, il se passe déjà quelque chose de louche ».
La Coordination rurale compte interroger Ursula von der Leyen qui doit se rendre à Paris samedi pour la réouverture de la cathédrale Notre-Dame. “Nous avons l’intention de l’arrêter, je ne sais de quelle manière” mais “certainement pas par la force”, a assuré le vice-président du syndicat agricole.
« Nous lui demanderons des comptes. J’espère qu’elle saura nous écouter et qu’elle pourra nous répondre. Si son accord est si bon, elle n’aura aucun mal à nous l’expliquer”, a-t-elle conclu.
