plus de 13 000 manifestants en Bretagne [Vidéo]

« Je suis ici pour dénoncer les attaques contre le service public. » Agents publics, personnel hospitalier, enseignants… Les fonctionnaires sont descendus dans la rue ce jeudi pour alerter sur les coupes budgétaires dans la fonction publique, la « détérioration » de leurs « conditions de travail et de rémunération » et pour exprimer leur mécontentement face à un « dénigrement honteux ». ». « Même si le gouvernement a démissionné, nous voulons marquer le coup », insiste Fabrice Lerestif, secrétaire FO d’Ille-et-Vilaine.

En Bretagne, ils étaient plus de 13 000 à descendre dans la rue. Dont 4 000 à Rennes, 3 000 à Brest, 1 600 à Lorient, 1 300 à Saint-Brieuc, 700 à Quimper, Morlaix et Lannion… « Nous demandons le maintien des services publics car le gouvernement a prévu de fermer les services hospitaliers et scolaires », poursuit Fabrice Lerestif.

« Nos droits sont plus beaux que dans le privé »

A Dinan (500 manifestants), Éric, aide-soignant à l’hôpital, est au rendez-vous. «Le gouvernement oppose toujours le privé et le public, et c’est dommage. Notre système et nos droits sont meilleurs que dans le secteur privé. » Les agents du service public s’opposent également au délai de carence de trois jours en cas d’arrêt maladie et au gel du point index.

«Ils nous jettent en pâture en nous faisant croire que nous sommes privilégiés», soupire, à Lorient, Florence, une institutrice de 56 ans et militante CFDT. « Dans le privé, ils ont des conventions collectives, et n’ont pas de jours de carence ni de perte de salaire, rappelle Éric.

Un enseignant sur trois en grève

A Vannes, une vingtaine d’agents de France Travail se sont mobilisés devant leur agence contre les conséquences de la loi « Plein emploi », entrée en vigueur le 1er janvier. « Beaucoup de moyens sont alloués à la police des chômeurs, au détriment de leur soutien », déplore Loïc Prévostat, de la CGT chômeurs rebelles du Morbihan.

Au total, 18,62% des agents étaient en grève ce jeudi en France, soit plus de 246 000 personnes, a indiqué le ministère de la Fonction publique. La grande majorité est issue de l’Éducation nationale : près d’un enseignant sur trois (31,32%) était en grève. Au total, les mobilisations ont rassemblé entre 200 000 (selon les syndicats) et 131 000 (selon les autorités) manifestants, dont entre 3 000 (autorités) à 30 000 (syndicats) à Paris.