Macron démission ? La pression monte, à petits pas, sur le président de la République

Macron démission ? La pression monte, à petits pas, sur le président de la République
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Nicolas Tucat / AFP Par petits pas, la pression monte sur Macron pour sa démission (photo prise le 17 octobre à Bruxelles)

Nicolas Tucat / AFP

Par petits pas, la pression monte sur Macron pour sa démission (photo prise le 17 octobre à Bruxelles)

POLITIQUE – Même s’il se retire, certains le rattrapent par la manche. Alors que le Rassemblement national menace d’une motion de censure à l’issue de l’examen des textes budgétaires (finances de l’Etat et de la Sécurité sociale), la pression monte sur l’exécutif. Sur Michel Barnier, qui pourrait être contraint de faire ses cartons mais aussi sur Emmanuel Macron.

Depuis plusieurs jours, certains élus ont effectivement mis sur la table l’hypothèse de la démission du chef de l’Etat. Ce mercredi 27 novembre, c’est le centriste Charles de Courson, rapporteur général du budget à l’Assemblée, qui a ajouté sa voix à la petite musique d’ambiance, expliquant sur LCI, que « c’est au président, qui est à l’origine du chaos politique (…) de respecter le vote des Français. » Alors démissionner ? ” Bien sûr. »

Une déclaration significative, dans la mesure où cette suggestion était jusqu’ici limitée aux élus de la Insoumise, rejoints récemment par certains au Rassemblement national. Ce qui s’est passé? Le gouvernement, déjà fragile, semble plus menacé que jamais et une impasse politique durable menace à nouveau. Dès lors, les regards se tournent vers l’Élysée.

Quand le RN dégaine un « porte de sortie »

Pour les rebelles, la demande est quasiment historique. Début juillet, entre la dissolution et les élections législatives anticipées, Jean-Luc Mélenchon expliquait déjà que le chef de l’Etat doit « voir tout » en cas de nouveau revers aux urnes, « pour sortir de l’impasse. » Un appel répété tout l’été, sur les plateaux télé ou dans la presse étrangère, puis relayé à l’Assemblée par une proposition de non-lieu.

Quelques mois plus tard, le mouvement de gauche radicale – qui verrait son fondateur se présenter à une élection présidentielle anticipée – n’est plus le seul à évoquer cette possibilité. Avant Charles de Courson, François Ruffin, le député (diverses gauches) de la Somme a aussi appelé Emmanuel Macron à « réfléchis sérieusement » dès son départ, face à son bilan et aux blocages qu’il a provoqués. Mais la nouveauté cet automne vient du Rassemblement national après des semaines de silence sur le sujet.

Alors qu’ils menacent de faire tomber le gouvernement, après une relative indulgence qui a permis la nomination du gouvernement actuel, certains élus lépénistes évoquent à leur tour le spectre d’une démission présidentielle. C’est ” une possibilité » pour la période post-Michel Barnier, « une solution » ou “une porte de sortie”ont expliqué coup sur coup Sébastien Chenu, le vice-président du RN et son collègue Philippe Ballard, dimanche à la télévision.

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Derrière cette offensive, certains ne manqueront pas de voir la volonté du parti lepéniste d’accélérer les choses pour une élection présidentielle anticipée, au moment où son « candidat naturel » est menacé d’être inéligible en 2027. Pour l’extrême droite, c’est une question d’habituer l’ambiance politique et médiatique à cette idée mais aussi de déplacer la responsabilité d’un éventuel » chien », selon les mots du ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, à propos de l’Élysée et de son locataire.

Pression avec Courson

Car parmi ces élus, auxquels on peut désormais ajouter Charles de Courson, un point apparaît commun : c’est le président de la République et lui seul qui est responsable de la situation politique actuelle. Impossible, donc, de rejeter la faute sur les députés, quels que soient leurs choix sur le budget ou sur une éventuelle motion de censure.

Dans ce contexte, il n’est pas anodin de voir les rebelles relayer massivement le dernier discours du député adjoint du groupe indépendant « Liot ». ” La démission de Macron est à l’ordre du jour », se réjouit par exemple l’élu de l’Essonne, Antoine Léaument, proche de Jean-Luc Mélenchon, en partageant l’extrait vidéo du centriste sur les réseaux sociaux.

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Une manière pour la gauche radicale de continuer à alimenter cette possibilité jusqu’ici exclue par le président de la République. Tout en lui apposant une sorte de sceau de respectabilité qui accompagne le député Courson, élu à l’Assemblée pour 30 ans. Autrement dit, augmenter la pression.

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