Plus d’allocations de retraite et de chômage, plus de cartes vitales, pays à l’arrêt… Est-ce vraiment ce qui arriverait si le gouvernement Barnier était censuré comme le prédit Elisabeth Borne ?

Plus d’allocations de retraite et de chômage, plus de cartes vitales, pays à l’arrêt… Est-ce vraiment ce qui arriverait si le gouvernement Barnier était censuré comme le prédit Elisabeth Borne ?
Plus d’allocations de retraite et de chômage, plus de cartes vitales, pays à l’arrêt… Est-ce vraiment ce qui arriverait si le gouvernement Barnier était censuré comme le prédit Elisabeth Borne ?

« Fini les cartes Vitale, fini les allocations retraite et chômage »… Elisabeth Borne prédit un avenir très sombre en cas d’absence d’accord sur le budget 2025. Selon l’ancien Premier ministre, une telle situation paralyserait le pays.

Sur le plateau de Quelle époque sur 2ce mardi 26 novembre, l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne s’est inquiétée de la situation en France avec la menace d’une motion de censure contre le gouvernement Barnier avec le vote du prochain budget qui plongerait la France dans une situation de “fermer”mettant le pays à l’arrêt.

« Tous ceux qui veulent voter la censure sur ces textes doivent avoir à l’esprit les conséquences que cela aurait pour les Français. Et les Français doivent le savoir aussi. » a déclaré le député du Calvados, avant de donner des exemples plus concrets : « Si le budget de la Sécurité sociale était censuré, cela voudrait dire qu’au 1er janvier, votre carte santé ne fonctionnerait plus. Cela signifierait que les pensions ne seraient plus versées. Cela signifierait qu’au bout d’un certain temps, les fonctionnaires ne seraient plus payés.

La Sécurité sociale, paralysée ?

Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 est le budget le plus risqué, alors que l’Assemblée nationale est divisée en trois blocs et le gouvernement veut plus de 60 milliards d’économies. Ces derniers pourraient donc chercher à faire adopter le budget sans vote, en engageant leur responsabilité à travers article 49, alinéa 3 dit « 49-3 » de la Constitution et au risque de déclencher une motion de censure. Si ce dernier est adopté, le gouvernement sera renversé et le budget rejeté. En conséquence, un nouveau gouvernement serait formé et “s’occuperait des affaires courantes”, as lawyer Benjamin Moral explains to Le . A “fermer”à la française donc.

Mais pas au point de paralyser le pays, comme le mentionne l’ancien Premier ministre. Si le texte “n’est pas adopté avant la fin de l’année, des cotisations resteront dues”, explique Bertrand-Léo Combrade, professeur de droit constitutionnel à l’université de Poitiers avec TF1. « Les médecins pourront continuer à faire fonctionner les cartes Vitale et les mutuelles. Il n’y aura pas de blocage, la sécurité sociale continuera de fonctionner.»

Chose confirmée par Maud Bregeon, la porte-parole du gouvernement. “La carte Vitale va continuer à fonctionner”, a-t-elle déclaré ce mercredi 27 novembre à FranceInfo.

Un contexte plus tendu pour les retraites

Les questions du paiement des retraites et des salaires des fonctionnaires sont prévues par le projet de loi et de finances (PLF), celui qui cristallise le plus de tensions au sein de l’Assemblée nationale, qui doit le réexaminer d’ici le 18 décembre. pas d’accord sur ce dernier, le gouvernement peut tout à fait faire voter le budget par ordonnance s’il “n’a pas pris de décision dans les soixante-dix jours”comme le prévoit l’article 47 de la Constitution. Mais que se passe-t-il si le Parlement se prononce contre le budget par une motion de censure ?

« Si le Parlement dit non et que le gouvernement agit par ordre, ces ordres seront contraires à la Constitution. Ils seront annulés par le juge administratif. Une situation qui n’est pas prévue par la Constitution et qui ne s’est d’ailleurs jamais produite sous la Ve République, a précisé l’avocat.

Retour au budget 2024 ?

Si le vote du budget ne passe pas, la France ne se retrouvera pas sans budget. L’article 45 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) prévoit « une loi spéciale autorisant l’exécutif à percevoir les impôts existants jusqu’au vote de la loi de finances de l’année »qui devrait déboucher sur un nouveau vote discuté en urgence, et permet d’élaborer un budget similaire à celui de l’année dernière, évitant ainsi toute situation d’arrêt, comme l’a également soutenu Marine Le Pen (RN), qui estime que « Si ce budget n’est pas adopté, c’est celui de l’année dernière qui s’appliquera et il est plutôt moins mauvais que celui-ci puisqu’il y a moins d’impôts qui pèseront sur les classes populaires et moyennes.

Cependant, si une telle chose devait arriver, “ce sera très temporaire », a déclaré Bertrand-Léo Combrade. Il est en effet possible de revenir là-dessus en votant des projets de lois de finances rectificatives (PLFR) plus adaptés à la situation économique. Mais ceux-ci sont limités.

« Le pays risque de décrocher » et il lui faudrait des années pour se relever

En revanche, Maud Bregeon craint qu’un rejet du budget 2025 et un renversement du gouvernement ne créent une situation de fortes tensions dont les conséquences seraient « une augmentation drastique du fardeau de la dette »mais aussi un « impossibilité pour le gouvernement d’en profiter ». Ce qui entraînerait une hausse des tarifs pour les entreprises ce qui pourrait en mettre certaines en difficulté, avec : “une perte de confiance des consommateurs, moins d’investisseurs, le ralentissement des investissements français, moins de créations et donc moins d’emplois”, par effet ricochet, a-t-elle prévenu.

ud83dudd34u27a1ufe0f “[Si le budget n’était pas adopté] La carte Vitale fonctionnerait toujours. Je ne suis pas là pour brandir des haillons de peur », explique Maud Bregeon. pic.twitter.com/Em67bJEhrw

— franceinfo (@franceinfo) https://twitter.com/franceinfo/status/1861683682223829042?ref_src=twsrc%5Etfw

Le pays risque de décrocher et il lui faudrait des années pour s’en remettre.»elle continue encore en demandant «ceux qui décident de mettre la France dans cette situation» depuis “assumer les conséquences”.

 
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