« Ça a fonctionné sur moi hier soir. » Le Nazaïrois Thomas Pedeau se souviendra de son retour de Chicago. Un déplacement professionnel comme bien d’autres pour cet employé d’un acteur industriel majeur du département. Jeudi 21 novembre, il a pris une correspondance à Amsterdam et s’est envolé vers l’aéroport de Nantes Atlantique. « Nous devions arriver à 11 heures. » La tempête Caetano a perturbé le plan de vol.
Atterrissage impossible à Nantes
« Nous approchons de Nantes. Nous passons sous les nuages. Et le pilote annonce un atterrissage venteux”, retrace le trentenaire. L’avion d’Air France est secoué pendant que le pilote opère « des flip-flap » (virages serrés), pour éviter les turbulences. «Ça tremblait. Nous arrivons au dessus de Rezé. Très proche de Corbu (la Maison Radieuse de Le Corbusier). L’avion fait face à la piste. » Les conditions sont trop délicates pour l’atterrissage. Il fait encore le tour, comme touche et c’est parti. « Le pilote nous dit que nous allons essayer une nouvelle approche. »
L’avion reprend de l’altitude. « En part », dans un ciel gris et épais. Le vol se dirige finalement vers Rennes Saint-Jacques. « Ça soufflait moins. » Avec un collègue, Thomas Pedeau partage un taxi jusqu’à l’aéroport de Nantes. En arrivant en Loire-Atlantique, les rafales tremblent à nouveau. Le véhicule zigzague entre les branches. « Nous récupérons des morceaux de bois sur le pare-brise. »
Un pare-brise fissuré par des branches
Le collègue lâché, Thomas Pedeau, entame le retour vers son domicile de Nazaire dans un autre taxi. « Une autre lutte commence. » Près d’une heure et demie pour rejoindre le périphérique de Saint-Herblain. Puis une pluie de branches qui a fissuré le pare-brise près de Vigneux-de-Bretagne. A Saint-Nazaire, les cicatrices de la tempête le saluent : « Un dépaysement total avec des arbres posés au dessus des voitures. » Pour le jeune père de famille, “la vraie frayeur était en vol.”