Pour éviter de pénaliser le secteur, le patron de Renault appelle l’Europe à ne pas réduire ni supprimer les aides au développement des véhicules électriques.
franceinfo – with France Bleu Pays d’Auvergne
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Publié le 21/11/2024 11:34
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“Nous n’avons aucun problème chez Renault” concernant un éventuel plan social, assure jeudi 21 novembre son PDG Jean-Dominique Senard, ancien président du groupe Michelin (2012-2019), sur France Bleu Pays d’Auvergne, à l’occasion de la première édition d’OrbiMob, le commerce montrer la mobilité territoriale durable, à Cournon-d’Auvergne près de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).
« Notre dialogue social, depuis de nombreuses années, a été, je crois, extraordinairement actif et intense. » se félicite le patron de Renault. Il croit que « Tout le monde est conscient de l’évolution de l’entreprise. Chacun salue aujourd’hui les efforts considérables que l’entreprise a déployés pour restaurer à la fois ses performances et son rayonnement. Il met en valeur le choix de « l’électrification de nos véhicules » un toi « Le pari de la France d’installer tous nos dispositifs à valeur ajoutée sur l’électrification des véhicules ». “Il y a quelques années, on n’aurait pas pu l’imaginer, c’est très important d’entendre ça”assure-t-il.
Mais face aux coupes budgétaires du gouvernement et aux plans sociaux qui pourraient se multiplier, Jean-Dominique Senard prévient que « L’essentiel est de protéger la compétitivité de nos industries ». « Tout le monde doit faire un effort dans ce pays, on le sait biencontinue-t-il. Il ne s’agit donc pas de savoir qui fait quoi. Tout le monde doit donner. L’important est que nous n’affections pas la compétitivité de notre industrie à long terme.»il plaide.
Il appelle donc l’Etat à ne pas réduire ses aides aux voitures électriques : “Réduire ou supprimer, comme ce fut le cas en Allemagne, les subventions à l’achat très peu de temps après avoir pris des dispositions pour 2035, ne facilite pas la vie des industriels”décrit Jean-Dominique Senard. Il pense que « c’est un peu incohérent par rapport à l’idée qu’il fallait mettre en œuvre ». Il « fait passer le message » qu’il faut « soutenir cette mobilité durable, soutenir le véhicule électrique en Europe jusqu’au moment où il faudra être complètement autonome et à égalité avec la concurrence internationale ».
Cela se compare à la Chine et aux États-Unis, où « Dans ces deux grands blocs mondiaux, l’aide au développement des véhicules électriques est très importante. L’Europe ne devrait pas être à la traîne dans ce domaine.»prévient Jean-Dominique Senard.