Annie Genevard, la ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, était l’invitée de France Bleu Besançon lundi matin, alors que les agriculteurs lançaient une nouvelle mobilisation nationale dans tout le pays. Elle a notamment rappelé son opposition au Mercosur.
Annie Genevard renouvelle son opposition au Mercosur, ce traité de libre-échange avec les pays d’Amérique du Sud. Le Ministre de l’Agriculture
était l’invité de France Bleu Besançon lundi matin. Elle a expliqué que des négociations étaient en cours avec les pays de l’Union européenne afin de constituer « une minorité de veto ». Vendredi, en route vers Besançonelle avait déjà expliqué : « Nous ne transigeons pas sur la souveraineté et nous ne cédons pas à la concurrence internationale dans les secteurs qui font notre fierté. »
Le Mercosur « cristallise le profond mécontentement des agriculteurs »
Annie Genevard a révélé que des discussions bilatérales, entre la France et d’autres pays de l’Union européenne, sont en cours en coulisses afin de peser et de rejeter le Mercosur. « Nous ne sommes pas seuls dans ce combat, il y a plusieurs pays qui se posent exactement les mêmes questions que nous. (…) Il y a un travail diplomatique intense qui se fait aujourd’hui. Je suis en contact avec mes homologues des Pays-Bas et de l’Italie et j’aurai bientôt une discussion bilatérale avec le ministre polonais de l’Agriculture. Nous essayons, nous nous efforçons de former une minorité de veto sur cet accord qui n’est pas bon. accord et qui cristallise, je crois, le profond mécontentement des agriculteurs. C’est le travail que nous accomplissons afin de rallier un certain nombre de pays à notre cause.»
Une crise de confiance dans le monde agricole
Par ailleurs, le ministre a rappelé un contexte qui fragilise le monde agricole : « crises sanitaires affectant les exploitations agricoles qui provoquent des mortalités dans la filière bovine », « conditions climatiques absolument terribles », « inondations ».
Face à cela, malgré « 300 millions d’allègements sociaux et fiscaux » ou « la réforme des retraites agricoles, prenant en compte les 25 meilleures années » et « contrôle administratif unique », Annie Genevard reconnaît une profonde crise de confiance dans le monde agricole. « Je pense qu’il faut du temps pour que toutes ces mesures arrivent dans les cours de ferme. Et c’est extrêmement important. C’est la raison pour laquelle je mets toute mon administration sous pression pour que les décisions que nous prenons soient rapidement mises en place et trouvent leur traduction dans les cours de ferme et dans les trésors. Mais au-delà de cela, je pense qu’il y a une profonde crise de confiance dans le secteur agricole. monde par rapport à la manière dont ils le font parfois. se sentent malmenés par une administration trop pointilleuse, (…) par les critiques qui leur sont sans cesse adressées pour ce qui serait un non-respect de l’environnement alors que l’agriculture française est l’une des plus exigeantes et l’une des plus vertueuses au monde. se doit de renouer ce lien de confiance avec le monde agricole. C’est important, c’est indispensable pour nourrir la population et pour notre souveraineté alimentaire.