Obus français transportés à Verdun.
En juin dernier, avant la diffusion des deux derniers épisodes inédits sur le Débarquement de 1944 de leur célèbre saga, le couple de réalisateurs formé par Isabelle Clarke et Daniel Costelle confiait son envie de consacrer un prochain numéro à la bombe atomique.
Mais il a fallu quelques jours avant que France Télévisions annonce la fin « probable » de la série historique. Ce qui, en quinze ans, a révolutionné le documentaire français (de guerre, notamment). Nos designers ont même été pionniers en matière d’images recolorées – avant l’avènement de l’intelligence artificielle, qui fait des miracles en la matière –, une technologie utilisée parce que leur fille détestait… le noir et blanc !
Parallèlement, le duo a bénéficié des meilleures équipes d’historiens, leur permettant de dénicher des images (presque) inédites. “Et aussi parce que nous avons rapidement créé une marque connue et appréciée. Nous avons pu aller au fond des recherches. Sans oublier les talents de productrice d’Isabelle», a précisé Daniel Costelle. Isabelle Clarke rappelant l’importance de la voix de Mathieu Kassovitz, le narrateur des onze séries Apocalypse. “Il est le cœur battant de tout cela, avec en prime cette capacité à se mettre dans la peau de personnages historiques. Quand il en réalise une, on y croit !»
Certes, l’acteur ne joue pas dans ce numéro conçu pour les cent ans de l’offensive la plus sanglante de la guerre 14-18. Mais comme toujours, il nous fait vivre une heure et demie passionnante, dense et émouvante. Car il est difficile, même en (re)voyant ce film, et sachant que nous avons presque tous connu des temps de paix, de rester insensible aux horreurs qu’ont vécues ces millions d’hommes. Au nom des enjeux intra-européens de cette affaire qui, aujourd’hui encore, nous dépassent.