Il y a quatre ans, Sylvaine Astic enchaînait une carrière sans accord dans l’administration de l’Etat. Alors qu’elle quittait son affectation dans l’Allier, à Vichy, pour rejoindre la sous-préfecture de Roanne, dans la Loire, elle ne se doutait pas que cela allait marquer le début de son cauchemar.
Très vite, les relations se dégradent fortement avec la préfète de la Loire, Catherine Seguin, la fille de Philippe Seguin, ancien ministre de l’Intérieur. « Nous avons eu un désaccord pendant une bonne partie de 2021 », explique Sylvaine Astic dans les colonnes du « Parisien ». Et les vitesses s’accélèrent. Une mauvaise évaluation de sa hiérarchie, puis, début 2022, un entretien avec le directeur adjoint du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires. En juin de la même année, la sentence tombe, Sylvaine Astic est démis de ses fonctions de sous-préfète, à peine plus d’un an après son arrivée à Roanne.
« Mis à l’écart »
« Je ne me suis pas trompé, je ne sais toujours pas de quoi on m’accuse », dénonce-t-elle aujourd’hui. Quand je demande des explications, personne ne me répond. Je suis mis à l’écart sans véritable raison. » Et la situation perdure depuis. Officiellement, elle est désormais « chargée de mission auprès du secrétaire général du ministère de l’Intérieur et de l’Outre-mer ». Mais en réalité, Sylvaine Astic n’a ni bureau ni mission. Depuis trois ans, elle est en arrêt maladie. « Des postes lui sont proposés, mais sans rapport avec ses souhaits », précise « Le Parisien ».