Cinq ans de prison, dont deux fermes aménageables, et cinq ans d’inéligibilité ont été requis contre Marine Le Pen dans le procès de l’affaire des assistants parlementaires des députés européens du parti Front national (aujourd’hui Rassemblement national), mercredi 13 novembre 2024.
Une réquisition du parquet ” politique “ a dénoncé le vice-président du Rassemblement national, Sébastien Chenu, sur le plateau de BFMTV. Il a fustigé un sol « scandaleux, indigne et politique ». “La manœuvre politique est évidente”, il a insisté. Si elle est confirmée, la peine d’inéligibilité pourrait sérieusement entraver les ambitions du leader d’extrême droite pour l’élection présidentielle de 2027.
« L’objectif tacite est d’éliminer Marine Le Pen »
Le procès devrait durer jusqu’au 27 novembre. Le délibéré n’est pas attendu avant le début de l’année 2025. Les représentants du parquet ont également réclamé des peines allant de 6 mois à un an de prison assorties d’amendes et d’inéligibilité à l’encontre des 24 autres prévenus. “Le dossier semblait vide”, a dénoncé Sébastien Chenu, qui était au tribunal aux côtés de Marine Le Pen au moment de la mise en examen.
Pour le vice-président du RN, “l’objectif tacite” de ces réquisitions « c’est éliminer Marine Le Pen et ruiner le Rassemblement national ». “Empêcher le leader de l’opposition serait un choc électrique, du jamais vu”, il a ajouté.
« Nous ne préparons pas Marine Le Pen, nous préparons l’après Emmanuel Macron »
L’ancien ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a estimé, de son côté, qu’il « Il serait profondément choquant que Marine Le Pen soit jugée inéligible et donc incapable de se présenter au vote du peuple français. » Interrogé sur ce soutien inattendu, Sébastien Chenu a déclaré : « Il parle en démocrate et en républicain. »
Le vice-président “ne considère pas” non pas que Marine Le Pen puisse être inéligible. “Nous ne préparons pas Marine Le Pen, nous préparons l’ère post-Emmanuel Macron”, a-t-il affirmé.