Le départ de Sarkozy met les enseignants sous tension

Le départ de Sarkozy met les enseignants sous tension
Le départ de Sarkozy met les enseignants sous tension
Le départ de Sarkozy met les enseignants sous tension

Il considère que les griefs du personnel enseignant sont exagérés. Lors d’une conférence ce vendredi dans le Var, l’ancien président Nicolas Sarkozy a vivement critiqué le rythme de travail des enseignants et notamment celui des professeurs des écoles, le jugeant trop léger.

« On me dit qu’il n’y a pas assez de fonctionnaires dans l’Éducation nationale. Mais c’est une démagogie incroyable», a déclaré l’ancien président de droite sur la scène des «Rencontres de l’avenir», à Saint-Raphaël, diffusées sur BFM2.

« Le statut de professeur des écoles, je ne critique personne… Je ne veux ennuyer personne, je dis des faits. C’est 24 heures par semaine. (…) Et ce qu’on ne dit pas, c’est six mois dans l’année, parce qu’entre les vacances et les week-ends… Je sais très bien qu’il faut préparer les cours, je sais que c’est les copies qu’il faut corriger”, a toutefois ajouté le président. excluant le cas des enseignants de « maternelle » et de « grande section ».

« Je sais que c’est un travail difficile d’être enseignant. Mais nous devons dire la vérité maintenant. Nous ne pouvons pas nous permettre d’avoir un million d’enseignants. Il existe des centaines de milliers d’enseignants compétents, dévoués et formidables. Et il y en a qui choisissent ce métier pour de mauvaises raisons», a poursuivi Nicolas Sarkozy, se disant responsable de la suppression de 155 000 fonctionnaires au cours de son mandat.

Cette explosion a suscité une vive réaction de la part des enseignants. Nicolas Sarkozy « crache au visage de milliers d’enseignants de maternelle et plus généralement d’enseignants des écoles », juge Guislaine David, secrétaire générale et porte-parole du Snuipp-FSU. “Venant par lui ce n’est pas surprenant, mais à travers ceux qui enseignent, ce sont les élèves et les parents d’élèves qu’il méprise”, poursuit-elle sur X.

« Six mois de vacances dans l’année…. c’est sûr qu’il n’a jamais été bon en maths #Sarkozy devrait retourner à l’école mais pas assez de professeurs… », commente le compte Snes-FSU de l’académie de Créteil.

A gauche, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a également fustigé le « mépris » de l’ancien chef de l’Etat « envers les professeurs des écoles ». Le député PS déplore également que Nicolas Sarkozy ose « dire qu’il y a trop d’enseignants alors que nos enfants sont souvent beaucoup trop nombreux par classe ».

« Allez passer ne serait-ce qu’une semaine dans une école maternelle, Monsieur Sarkozy ! », a répondu, de son côté, le député MoDem Laurent Croizier, critiquant des propos d’« ignorance abyssale », qui « contribuent à la crise d’attractivité du métier d’enseignant ».

 
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