Caroline Elisabeth Paulus, dite Bambou, fut la dernière compagne de Serge Gainsbourg. Restés ensemble pendant une décennie (du tout début des années 1980 à 1991, année du décès du chanteur), le couple a eu le temps de s’aimer. Et même, en plus, d’avoir un fils, Lulu, né en 1986.
Longtemps restée (très) discrète sur sa vie privée, Bambou a décidé de sortir de l’ombre. Elle a publié le livre Pas à pas dans la nuitpublié par XO. Dans le cadre de sa promotion, elle était présente sur le plateau d’Anne-Élisabeth Lemoine, sur France 5, le 7 novembre. Toujours aussi émouvante, elle a raconté pour la première fois les tourments de son passé, entre abandon par ses parents et l’enfance bénéficiant de l’aide sociale. Jusqu’à sa rencontre avec Serge, à 19 ans, elle n’avait aucun goût pour la vie.
Bambou sur Serge Gainsbourg : “un vieux fou qui écrivait de la merde”
Les images d’archives ont été transmises C à toi. On voit Serge Gainsbourg se disputer avec Guy Béart sur le tournage d’Apostrophes à propos de la musique, qui n’est, selon l’homme à la tête de chou, pas un « art majeur ». Bambou a contextualisé ces propos. Comme elle l’a expliqué, l’amour de sa vie avait toujours été frustré de ne pas être reconnu à sa juste valeur. En plus de faire de la musique, Serge Gainsbourg peint et écrit de la poésie. Des disciplines qu’il considérait comme plus nobles.
“Jusqu’à la veille de sa mort, il se prenait pour un vieux con qui écrivait de la merde”dit Bambou. Des propos qui en disent long sur l’estime de soi de l’interprète de Je t’aime, moi non plus. Celui qui a aujourd’hui 65 ans a expliqué : « Il avait une très mauvaise opinion de lui-même. »
Anne Élisabeth Lemoine : “Vous vous êtes sauvés”
Comme l’explique Bambou, le roi de la provocation regrettait en effet d’avoir abandonné la peinture pour quelque chose qui était à ses yeux plus « facile » et plus lucratif : la musique, qui a pourtant fait son succès.
Dans son autobiographie, l’ex-mannequin raconte comment Serge Gainsbourg a trouvé en elle quelqu’un qui le comprenait sans avoir à lui parler. « Vous vous êtes aimés, vous vous êtes battus et vous l’écrivez très bien. Vous vous êtes sauvés”summarized Anne-Élisabeth Lemoine.