L’entreprise LAT Azote, classée Seveso seuil haut, a déclenché son plan d’opération interne (POI) à 9h38 mardi 15 octobre 2024, tandis que la préfecture se mettait en configuration catastrophe industrielle, mobilisant pompiers, secours. ordre (environ 200 personnes), alertant les maires proches du site. “C’est un accident industriel majeur, et un exercice tout aussi important”lance le sous-préfet Clément Vives, depuis le centre opérationnel de la préfecture de Rouen. Il s’adresse à la presse, exceptionnellement invitée à assister au lancement ainsi qu’au suivi de toutes les procédures visant à protéger les populations.
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Une sonnerie stridente retentit sur les téléphones des habitants
Tandis que la Métropole de Rouen alerte par SMS ses abonnés d’Infos Risques, leur précisant qu’à ce stade, il n’y a aucun danger à l’extérieur du site, les forces de l’ordre, représentants du port de Rouen (Haropa) arrivent à la préfecture. De leur côté, les maires de Grand-Quevilly et Canteleu font état de fortes détections sur leur territoire, appelant la préfecture. Sous l’autorité de Tiffany Weynachter, responsable du service de gestion de crise, un texte est rédigé, qui alimentera le dispositif national FR-Alert. « Dans un premier temps, nous l’adressons aux habitants situés dans une zone de 1 500 mètres autour du site industriel. Il invite les gens à rester chez eux, à fermer portes et fenêtres, à ne pas récupérer les enfants à l’école, tout en précisant qu’il s’agit d’un exercice.
En temps réel, l’alerte retentit sur tous les téléphones, même en mode vibreur ou avion, avec un son strident particulièrement percutant. Le sous-préfet organise l’impossibilité de pénétrer dans le périmètre géographique du site industriel, qui comprend également la navigation fluviale, LAT Azote étant implanté en bord de Seine. Deux écoles du Grand-Quevilly jouent à fond l’exercice du confinement, à 10 heures, pendant les récréations.
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Le rejet toxique se propage, deuxième alerte à la population
Mais les événements s’enchaînent, le sous-préfet est alerté de la détection d’un rejet en limite de propriété, donc hors du site industriel. « Un plan spécial d’intervention (PPI) va être déclenché. Nous allons rédiger un communiqué, alerter la presse, diffuser des messages radio, puis envoyer un deuxième message FR-Alert, annonce Clément Vives. Nous ne voulons pas que des milliers de personnes appellent les services d’urgence.»
L’évolution de l’accident en cours de jugement “défavorable” par la préfecture, notamment en raison du vent, il a été décidé d’envoyer un message FR-Alert dans un rayon étendu de huit kilomètres. Cela se fait vers 10h15, les téléphones se remettent à sonner, avec la mention qu’il s’agit d’un exercice de sécurité civile. Qu’en cas d’accident de ce type, chacun aurait reçu des consignes comportementales pour assurer sa protection. Dans le même temps, les autorités ont décidé d’activer virtuellement les sirènes de Grand-Quevilly, ce qui risque de surprendre une population habituée à ne l’entendre que le 1er.est Mercredi de chaque mois.
L’exercice mené par la préfecture de Seine-Maritime s’inscrit dans le cadre de la journée nationale « Tous résilients face aux risques ». Il doit permettre de tester le Plan Spécial d’Intervention (PPI) du territoire rouennais et de développer la culture du risque de la métropole. La préfecture a levé l’alerte à la population à 11h30, toujours via FR-Alerte. Elle prévoit un rapport d’analyse de l’exercice en début d’après-midi ce mardi.
