Travaux, dettes et désaccords… Le conseil municipal divisé sur l’avenir de la ville

Travaux, dettes et désaccords… Le conseil municipal divisé sur l’avenir de la ville
Travaux, dettes et désaccords… Le conseil municipal divisé sur l’avenir de la ville

Lundi 14 octobre, la commune de Villeneuve-sur-Lot a tenu son débat d’orientation budgétaire pour l’année 2025. La séance a été l’occasion pour Sylvie Fourès, adjointe aux finances, de faire le point sur les investissements des quatre dernières années et de présenter l’avenir. perspectives. Mais l’augmentation de la dette municipale et les choix en matière de travaux ont été au centre des discussions, provoquant de vives réactions de la part de l’opposition.

Dette croissante

Face à l’ampleur des travaux entrepris, la municipalité a justifié son recours accru à l’endettement pour financer des projets de grande envergure. Sylvie Fourès a souligné que 18 millions d’euros ont été récemment investis, répartis entre le Plan annuel d’investissement (PAI) pour les gros entretiens et le Plan pluriannuel d’investissement (PPI), qui comprend notamment la rénovation du boulevard Georges-Leygues, de l’église Sainte-Catherine et le complexe sportif Myre-Mory. La priorité est donnée à ces équipements jugés structurants pour la ville.

Toutefois, les chiffres témoignent d’une augmentation rapide de la dette. De 19,6 millions d’euros en 2023, elle devrait atteindre 27,9 millions en 2024, avec une projection de 33,4 millions pour 2025, soit une augmentation de plus de 70 % en deux ans. L’opposition, par la voix de Thomas Bouyssonnie, n’a pas manqué d’exprimer ses inquiétudes : «On parle d’une dette qui explose, et cela va impacter les futures marges de manœuvre de la ville. »

Un travail prioritaire, mais des choix contestés

Des projets de rénovation, comme les 5 millions d’euros dédiés aux allées Georges-Leygues ou les 4 millions alloués au stade Max-Rousié, ont cristallisé les critiques. Si la municipalité juge ces travaux indispensables, l’opposition s’interroge sur la pertinence de ces priorités. “Il aurait peut-être fallu modérer certains investissements pour préserver les ressources d’autres équipements en dégradation, comme le théâtre Georges-Leygues ou le parc des expositions”, dit Thomas Bouyssonnie.

Pour Gérard Régnier, le maire, l’endettement reste un levier financier nécessaire pour les collectivités : « La dette est une ressource classique pour financer des projets à long terme. Et concernant le stade, il fallait agir après cinquante ans d’inaction. » Il veille à ce que la capacité de désendettement de la ville reste maîtrisée, avec une prévision de 6,4 ans pour 2028, tout en maintenant un taux d’épargne brute supérieur à 10%.

Une stratégie budgétaire qui divise

La question des orientations budgétaires 2025 à Villeneuve-sur-Lot révèle deux visions opposées de la gestion communale. D’un côté, la majorité met en avant des investissements stratégiques pour revitaliser la ville et moderniser ses infrastructures. En revanche, l’opposition met en garde contre les risques d’un endettement trop rapide qui pourrait limiter la capacité d’action future. Le débat devrait se poursuivre lors des prochaines étapes du vote du budget 2025, avec l’enjeu de la capacité de la ville à concilier ambitions de modernisation et équilibre financier.

 
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