Le père de The Artist et d’OSS 117 vient présenter son dernier film d’animation réalisé à Angoulême

Le père de The Artist et d’OSS 117 vient présenter son dernier film d’animation réalisé à Angoulême
Le père de The Artist et d’OSS 117 vient présenter son dernier film d’animation réalisé à Angoulême

jeIl nous avait habitués à des sujets plus légers avec « OSS 117 » ou « The Artist ». Cette fois, Michel Hazanavicius s’attaque à un morceau douloureux de l’Histoire. Il rend hommage aux Justes de la Seconde Guerre mondiale, en adaptant en film d’animation le conte de son ami d’enfance Jean-Claude Grumberg, « Le plus précieux des biens ». Une première du genre pour le réalisateur qui a souvent choisi la comédie. La moitié du film a été réalisée au Studio 3.0 à Angoulême.


Les croquis des personnages ont été réalisés par Michel Hazanavicius qui dessine également.

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Le film, présenté à Cannes, où il a remporté le prix du Cinéma Positif, puis au Festival international du film d’animation d’Annecy, sortira le 20 novembre mais on pourra le découvrir à Angoulême, ce vendredi 18 octobre, à 20h30 à le CGR dans le cadre de la Fête de l’anim’, organisée par Magelis. Une avant-première en présence du réalisateur.


Michel Hazanavicius : « Le film n’est pas sombre mais plein d’espoir. »

repro CL

Avec ce film sur les Justes, on est loin de l’univers « OSS 117 »…

J’ai adoré « OSS 117 » mais ce n’est pas toute ma vie. C’était il y a 15 ans. Je ferai à nouveau de la comédie. Je suis plutôt réalisateur de comédie, mais cette fois c’est une histoire émouvante.

Pourquoi avoir choisi de traiter de la déportation des Juifs avec un film d’animation ?

Le format de l’animation permet des choses que le cinéma ne permet pas. Là, nous pouvons suggérer. Par exemple, l’atrocité des charniers dans les camps de concentration. Le sujet convenait parfaitement.

Qu’est-ce qui vous a convaincu de vous lancer ?

Je ne voulais pas faire un film sur le sujet. Je viens d’une famille juive d’Europe de l’Est. Le génocide juif a pris une place importante dans la construction de la famille. L’ampleur de cette histoire m’a convaincu. J’ai vu la possibilité de faire un beau film. Au final, c’est un film positif, sur ces gens qui ont sauvé l’humanité. Il ne fait pas noir, c’est un film qui avance vers la vie. Cela montre que lorsque les gens se comportent bien, il y a beaucoup d’espoir.

C’est un film d’animation mais peut-on le recommander aux enfants ?

Cela dépend des enfants et des parents. Il n’est pas prévu qu’il soit interdit aux enfants de moins de 12 ans. J’ai l’impression qu’à partir du collège, le film est compréhensible. Mais ça pourrait être avant. Il y a des enfants qui comprennent très vite et très bien. Je laisse cela à la discrétion des parents. Ce qui m’a séduit dans ce projet, c’est qu’il s’adressait aux enfants. Mais je ne suis ni professeur, ni historien, ni homme politique. Je suis un artiste.

D’ailleurs c’est vous qui avez dessiné les croquis des personnages…

Quand le producteur est venu me chercher pour ce projet, il ne savait pas que je dessinais. C’est une pratique intime, que je n’ai jamais cherché à montrer. En gros, j’ai dessiné des êtres humains au crayon et je les ai jetés. Nous n’avons rien perdu. Je n’ai pas l’ego d’un designer. Je dessine comme les autres chantent.

Cela vous a-t-il donné envie de vous essayer à la bande dessinée ?

C’est un mode d’expression très particulier. La bande dessinée est une autre forme d’écriture. Dans ce film, j’ai utilisé l’animation comme j’ai utilisé le cinéma muet ou les effets spéciaux.

La moitié du film a été réalisée dans les studios d’animation d’Angoulême pendant plusieurs mois. Avez-vous eu le temps de vous habituer à Angoulême ?

Non, je suis arrivé très tôt le matin, j’ai travaillé toute la journée et je suis parti tard dans l’après-midi. J’ai passé très peu de temps à dormir à Angoulême. J’étais très rapide. Je suis venu travailler.

Qu’a pensé l’auteur Jean-Claude Grumberg de cette adaptation ?

Il a vraiment aimé ça. Il a aimé le processus. Il trouvait important que le réalisateur soit aussi quelqu’un qui dessine. Il a 85 ans aujourd’hui. Il m’a fallu cinq ans pour réaliser ce film, il espérait qu’il vivrait assez longtemps pour le voir.

Le narrateur Jean-Louis Trintignant était aveugle lorsqu’il a enregistré le texte. Comment a-t-il fait ?

J’avais envoyé un enregistrement du texte. Sa femme lui a lu le texte et il l’a appris par cœur.

 
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