Israël affirme avoir tué le chef du Hamas Yahya Sinouar

Israël a annoncé jeudi que le chef du Hamas Yahya Sinouar avait été tué lors d’une opération militaire dans la bande de Gaza, portant un coup décisif au mouvement islamiste palestinien qu’il combat depuis plus d’un an.

Yahya Sinouar, militant radical et homme de l’ombre, est considéré comme l’un des cerveaux de l’attaque d’une ampleur sans précédent menée par le Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre dans le territoire palestinien et mis le feu aux poudres dans le pays. région.

Agé de 61 ans et leader depuis 2017 du mouvement islamiste palestinien à Gaza, il a été nommé chef politique du Hamas début août après la mort d’Ismaïl Haniyeh, tué à Téhéran le 31 juillet dans un attentat imputé à Israël, qui n’a pas fait de commentaires.

L’armée et les services de renseignement intérieurs « confirment qu’après un an de traque, hier (mercredi 16 octobre 2024), des soldats de l’armée israélienne ont éliminé Yahya Sinouar, le chef de l’organisation terroriste Hamas, lors d’une opération dans le sud de Gaza. Strip”, a indiqué l’armée dans un communiqué.

Le Hamas n’a pas immédiatement confirmé sa mort.

Yahya Sinouar est « responsable d’actes de terrorisme odieux », a déclaré le président israélien Isaac Herzog, appelant à ce que les otages toujours détenus à Gaza soient « ramenés ».

“L’élimination de Sinwar est une opportunité pour la libération immédiate des otages (emmenés à Gaza le 7 octobre, NDLR) et ouvre la voie à un changement profond à Gaza”, a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères. Katz.

“Au cours des opérations de l’armée (…) trois terroristes ont été éliminés”, avait indiqué plus tôt l’armée dans un communiqué, une Source sécuritaire israélienne précisant que des analyses ADN étaient en cours sur l’un des corps pour confirmer qu’il s’agit bien de Sinouar.

Peu après l’attaque du 7 octobre 2023, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré : « Chaque membre du Hamas est un homme mort ».

Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a écrit jeudi sur X : « Nous atteindrons tous les terroristes et nous les éliminerons ».

« Assassin cruel »

L’attaque du Hamas du 7 octobre a fait 1.206 morts en Israël, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant des otages morts ou tués en captivité à Gaza.

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Nuage de fumée après un attentat à la bombe dans un village du sud du Liban, le 17 octobre 2024

Sur 251 personnes kidnappées ce jour-là, 97 restent captives à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.

Le leader de la Chambre des représentants américaine, Mike Johnson, a salué la mort de Yahya Sinouar comme une « Source d’espoir ».

Berlin, qui a qualifié le leader du Hamas de « cruel assassin », a appelé le mouvement à libérer tous les otages.

Ces déclarations interviennent dans un contexte explosif au Moyen-Orient, où Israël bombarde depuis le 23 septembre les positions du Hezbollah au Liban, qui avait ouvert le 8 octobre 2023 un front transfrontalier en soutien au Hamas.

Le 30 septembre, l’armée israélienne a lancé des opérations terrestres dans le sud du Liban pour lutter contre le mouvement islamiste libanais.

Jeudi à midi, des frappes ont visé plusieurs régions du sud et de l’est du Liban, fiefs du Hezbollah dont la banlieue sud de Beyrouth.

Plus tôt, une frappe israélienne avait visé « l’entrepôt d’armes » du Hezbollah à Lattaquié en Syrie, fief du président Bachar al-Assad, blessant deux personnes, selon les médias syriens et l’Observatoire syrien des droits de l’homme.

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Une ambulance passe devant les débris d’un bâtiment détruit après une frappe aérienne israélienne sur un village du sud du Liban, le 14 octobre 2024.

Les États-Unis, alliés d’Israël, ont pour leur part annoncé avoir frappé cinq dépôts souterrains de munitions des Houthis, qui contrôlent de vastes pans du Yémen et mènent des attaques contre Israël et des navires qui leur seraient liés, en soutien au Hamas. .

« Arrêtez l’escalade régionale »

Après avoir affaibli le Hamas à Gaza, Israël a déplacé l’essentiel de ses opérations militaires vers le front libanais.

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En près d’un mois, au moins 1.373 personnes ont été tuées dans le pays, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles, l’ONU recensant près de 700.000 personnes déplacées.

L’Iran, allié du régime syrien, des rebelles Houthis, du Hezbollah et du Hamas, a menacé jeudi d’attaquer “douloureusement” Israël s’il frappait des cibles “en Iran ou dans la région”, en réponse à l’attaque de missiles menée par Téhéran sur des cibles israéliennes. territoire le 1er octobre auquel Israël s’est engagé à répondre.

Cette attaque a été présentée par l’Iran comme des représailles à l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, et à celui de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, tué lors d’une frappe israélienne le 27 septembre près de Beyrouth.

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Le système de défense anti-aérien iranien

Le Hezbollah a de son côté affirmé jeudi avoir tiré des roquettes contre les troupes israéliennes près du plateau du Golan syrien annexé par Israël, et détruit deux chars israéliens dans le sud du Liban.

Israël affirme vouloir neutraliser le Hezbollah à la frontière pour permettre le retour vers le nord d’Israël de quelque 60 000 personnes déplacées par ses tirs incessants au cours de l’année écoulée.

Quatorze morts à Gaza

Dans la bande de Gaza, au moins 14 personnes ont été tuées jeudi dans une frappe israélienne contre l’école Abou Hussein abritant des déplacés dans le camp de Jabalia, au nord, selon deux hôpitaux de la zone, l’armée israélienne indiquant avoir ciblé des Palestiniens. combattants.

Jabalia est encerclée et bombardée depuis le 6 octobre par l’armée israélienne, qui affirme que le Hamas tente d’y reconstituer ses forces. Le sort de centaines de milliers de Gazaouis pris au piège des combats est au centre des préoccupations internationales.

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Des Palestiniens déplacés font la queue pour recevoir des rations alimentaires, données par une organisation caritative, dans le camp de réfugiés d’Al-Shati à Gaza, le 17 octobre 2024.

Le chef de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a pointé un “risque réel” de famine dans le territoire palestinien assiégé et dévasté, accusant “certains membres du gouvernement israélien” d’en faire “une arme de guerre”. .

Au moins 42.438 Palestiniens ont été tués, pour la plupart des civils, lors de l’offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement Hamas, jugées fiables par l’ONU.

 
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