5 questions sur un match pas comme les autres

5 questions sur un match pas comme les autres
5 questions sur un match pas comme les autres

Si l’équipe de avance ultra-favorite jeudi soir à Budapest lors de la 3e journée de la Ligue des nations, le match se jouera aussi ailleurs.

Envoyé spécial à Budapest

Pourquoi Aurélien Tchouaméni a-t-il été nommé capitaine ?

En l’absence de Kylian Mbappé et avec l’abandon d’Antoine Griezmann, Didier Deschamps a été contraint de revoir sa copie. Après réflexion avec son staff et discussions en début de semaine à Clairefontaine avec différents joueurs, le coach s’est prononcé en faveur d’Aurélien Tchouaméni. Pas de Mike Maignan, bien qu’annoncé comme un candidat crédible. ” Cette histoire de capitaine, en interne, était moins un gros sujet que dans les médias», a déclaré le patron des Bleus jeudi soir face à Israël (20h45, TF1). En équipe, nous sommes restés très calmes à ce sujet. Mais Mike (Maignan) n’est pas déçu. En plus, cela reste temporaire. Nous savons très bien qui est le capitaine de notre sélection.

Quelques instants plus tard, Didier Deschamps prenait le relais de son joueur devant les médias dans la petite salle de presse de la Bozsik Aréna. « J’ai choisi Aurélien car je considère qu’il a le profil pour assumer cette responsabilité, compte tenu de son expérience, fait-il remarquer, sûr de son choix. Même s’il est encore jeune (24 ans), il a participé à la Coupe du et à l’Euro. Ce capitanat ne doit pas changer le joueur qu’il est, c’est un pas de plus. Il n’est pas le seul, d’autres ont du leadership, Mike (Maignan), Jules (Koundé), Ibou (Konaté). Il sera capitaine jeudi et lundi (contre la Belgique), on verra, et pour après aussi (en novembre).

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Qu’attend-on de cet Israël-France ?

Enthousiasme, fraîcheur et jeu de l’équipe de France. Vaste programme. Après un Euro ennuyeux malgré une place en demi-finale, les 4e sur les 5 dernières compétitions internationales, les Bleus n’ont pas enthousiasmé grand monde à la rentrée (défaite contre l’Italie 1-3 et victoire contre la Belgique 2-0) pour débuter la Ligue des Nations. Didier Deschamps, en vue du Mondial 2026, veut voir du monde et répète son envie d’oxygène. En octobre, aucun nouveau n’a été convoqué, contrairement à Manu Koné et Michael Olise le mois dernier. Il sera intéressant de voir la répartition des soldes avec l’absence de Mbappé et le départ à la retraite de Griezmann. Une nouvelle ère commence contre Israël, le 79e nation mondiale, battue par l’Italie en septembre. C’est à certains de s’émanciper, à d’autres de sortir de l’ombre, il est temps d’essayer de prendre les places laissées libres.

Quelle équipe Didier Deschamps alignera-t-il ?

A quatre journées entre les deux rencontres contre Israël jeudi et la Belgique lundi en Ligue des nations, Didier Deschamps ne devrait pas tourner dans les mêmes proportions qu’en septembre. Pour le match à Budapest, l’équipe de France devrait être emmenée par Christopher Nkunku et Randal Kolo Muani, attendus sur le front offensif. Pour le reste, il ne devrait pas y avoir beaucoup de surprises dans le onze concocté par le sélectionneur.

Le joueur de Chelsea, qui espère voir le bout du chemin après deux ans de pépins physiques qui l’ont privé de la Coupe du monde 2022 et de l’Euro 2024, devrait apporter de la créativité dans un secteur de jeu délaissé par la retraite internationale d’Antoine Griezmann. Devant, Randal Kolo Muani est plus considéré en sélection que dans son club, où Luis Enrique ne le voit que comme un remplaçant. Avec Deschamps, et en l’absence de Mbappé et Thuram, probablement ménagés jeudi soir, Kolo Muani bénéficie d’une vraie confiance.

Le onze probable des Bleus
Maignan – Kound, Conate, Saliba, T. Hernandez – Tchouameni (casquette), Camavinga – Dembélé, Olise, Nkunku – Kolo Muani

Pourquoi ce match se joue-t-il à Budapest ?

Avec la guerre au Moyen-Orient depuis un an et les attentats du 7 octobre 2023, la sélection israélienne est contrainte de s’exiler en Hongrie. Deux fois à la Pancho Arena (Felcsut), une fois au stade Ferenc-Szusza (Budapest) et une fois à la Bozsik Arena (Budapest) qui sera à nouveau utilisée jeudi pour les Bleus. Pour quoi ? Surtout parce que Viktor Orban, Premier ministre hongrois, a bien saisi l’outil de soft power que représente le football, un sport qu’il adore. Et parce qu’il entretient de très bonnes relations avec Israël. “Nous avons une très bonne combinaison de relations et de relations personnelles et d’un pur amour pour le sport et le football au sein du gouvernement hongrois”a déclaré l’année dernière Yacov Hadas-Handelsman, ambassadeur d’Israël en Hongrie. Depuis l’Euro 2021, avec des matchs se déroulant à Budapest, notamment Hongrie-France en match de poule, les stades hongrois ont démontré leur modernité et leurs rutilantes infrastructures.

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Quelle est l’ambiance autour de cette rencontre ?

Cela oscille entre l’indifférence, sans affiches de match en ville et un stade calme, avec seulement 2 000 spectateurs attendus, et une certaine émotion en vue de la conférence de presse israélienne de mercredi soir. Classée à risque « élevé » en raison du contexte actuel, cette rencontre devrait être le théâtre d’une sécurité renforcée, même si la majorité des spectateurs seront des Hongrois jeudi soir à la Bozsik Arena.

 
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