“Nous n’avons violé aucune règle”, assure Marine Le Pen

“Nous n’avons violé aucune règle”, assure Marine Le Pen
“Nous n’avons violé aucune règle”, assure Marine Le Pen

Elle se dit “serein” dès son arrivée à la cour. Avant d’entrer dans la salle où s’est ouvert peu après le soi-disant procès de l’affaire des assistants parlementaires du FN (devenu RN), Marine Le Pen a souligné avoir «Beaucoup d’arguments ont été développés pour défendre ce qui lui apparaît comme la liberté parlementaire, en cause dans cette affaire. Et je ne suis pas mécontent que nous ayons le temps de les développer.

L’audience est prévue jusqu’au 27 novembre, à raison de trois demi-journées par semaine. “Deux mois pour démontrer que nous n’avons violé aucune règle politique ni aucune règle réglementaire d’aucune sorte émanant du Parlement européen”, a-t-elle ajouté, refusant de répondre aux questions des nombreux journalistes présents.

Marine Le Pen, le RN et 24 autres prévenus

Elle a ensuite pris place au premier rang des bancs de la 11e chambre correctionnelle. Aux côtés de l’ancien président du parti d’extrême droite (2011-2022), figurent huit autres anciens députés européens, douze personnes qui furent leurs assistants parlementaires et quatre collaborateurs du mouvement.

Sont notamment présents, sur le banc des accusés, Julien Odoul, député de l’Yonne et porte-parole du parti, Nicolas Bay qui fut député européen FN et Bruno Gollnish, ancien numéro 2. Mais pas Jean-Marie Le Pen, 96 ans, qui est pas “en état” être jugé pour des raisons de santé, comme Jean-François Jalkh.

Elle risque une peine maximale de dix ans de prison et une peine d’inéligibilité.

Les prévenus sont soupçonnés d’avoir mis en place, entre 2004 et 2016, un système de rémunération utilisant des fonds du Parlement européen pour des assistants d’eurodéputés qui travaillaient en réalité, totalement ou en partie, pour le mouvement politique. Jugés pour « détournement de fonds publics » et/ou « complicité » voire « recel » de ce délit, ils encourent au maximum dix ans d’emprisonnement, un million d’euros d’amende et surtout dix ans d’inéligibilité. . Une peine susceptible d’entraver les ambitions présidentielles de Marine Le Pen pour 2027.

L’affaire a débuté en 2015 avec un rapport du Parlement sur d’éventuelles irrégularités dans l’utilisation des frais d’assistance parlementaire. Pour l’accusation, ces « assistants », bien qu’ayant du mal à décrire leurs tâches, n’en avaient que le titre. Certains n’avaient même jamais rencontré leur employeur officiel ni mis les pieds au Parlement et, selon l’accusation, travaillaient uniquement pour le parti. Ce qui est interdit par la réglementation européenne.

Le Parlement estime ses dégâts à trois millions d’euros

Le Rassemblement National et Marine Le Pen ainsi que la plupart des prévenus rejettent les accusations, citant notamment un « mutualisation » du travail des assistants parlementaires. Le parti dénonce, répétant notamment que les assistants parlementaires « ne sont pas des employés du Parlement européen mais ont également un rôle politique ». Et d’estimer que ce procès sera « enfin l’occasion d’avancer des arguments de bon sens ».

De son côté, le Parlement européen, constitué partie civile, estime son préjudice financier à trois millions d’euros, dont 1,1 million ont déjà été remboursés, notamment via des saisies-arrêts sur salaires. Il demandera le paiement du reste, a indiqué son avocat, Me Patrick Maisonneuve, ainsi que 350 000 € pour atteinte à la réputation.

 
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