un incontournable pour une photographie qui plaît aux entreprises – .

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Qui n’a pas arpenté les rues de la petite Rome des Gaules lors des Rencontres de la photographie ne peut imaginer à quel point le festival irrigue Arles et ses environs, avec sa quarantaine d’expositions qui envahissent les espaces les plus insolites. Et cela séduit aussi bien le grand public que les spécialistes. “La semaine d’ouverture, qui voit affluer des professionnels, la moitié des 20 000 visiteurs sont des étrangers, dont beaucoup d’Américains”, souligne Christoph Wiesner, directeur des Rencontres, dont la prochaine édition se tiendra du 1est Juillet au 29 septembre.

Mais la renommée internationale du festival, qui s’est même étendue jusqu’en Chine, avec l’événement Jimei x Arles depuis 2015, attire des sponsors d’entreprise, eux-mêmes enrichissant l’offre d’artistes exposés grâce à leurs initiatives. « Sur les 8 millions d’euros de budget, le sponsoring représente 20 %, les subventions de l’État et des collectivités 50 %, et les autres revenus propres (billetterie, merchandising, catalogues, stages) 30 %. Ce taux de 70 % de ressources privées nous protège d’éventuels aléas politiques », ajoute-t-il, alors que le festival s’ouvre lundi prochain dans le contexte de la dissolution.

Compagnons durables

D’autant plus que ses clients sont plutôt fidèles. C’est le cas de BMWimpliqué depuis quatorze ans, et dont le programme BMW Art Makers rassemble un duo d’artistes-commissaires pour créer un projet artistique autour de problématiques de société. Il en va de même pour le prix Women in Motion de Secsupporter depuis six ans le festival qui récompense des femmes photographes comme, cette année, la Japonaise Miyako Ishiuchi. Ou le Prix Découverte de la fondation Roedererqui met en avant huit talents émergents. « Avec tout le monde, c’est un véritable partenariat, c’est ce qui rend ces partenariats viables sur le long terme », explique Christoph Wiesner.

« De plus, cela nous permet de proposer une offre encore plus diversifiée au public et d’enrichir la collection des Rencontres, qui compte aujourd’hui 3 500 à 4 000 œuvres. Celles-ci sont en dépôt au musée Réattu d’Arles, qui en expose parfois certaines, et nous réfléchissons à exploiter plus largement cette collection », ajoute-t-il.

Les Rencontres sont aussi un relais pour les institutions culturelles en France, comme l’Institut de la photographie (Lille), le Palais de Tokyo (Paris), et même un coproducteur pour leurs expositions. Elles sont aussi une locomotive qui entraîne derrière elles de nombreuses initiatives artistiques comme celles des fondations Luma, Van Gogh, Lee Ufan. Et son écosystème ne cesse de s’étendre. Les Rencontres ont racheté pour 550 000 euros la Maison des Arènes, un bâtiment classé où le festival organise des activités pédagogiques, des ateliers, des stages photo, et qu’il va pouvoir rénover pour l’utiliser plus longtemps dans l’année.

De même, la mairie d’Arles va requalifier la friche des papeteries Etienne. Après les travaux, ce site abritera 3 800 m2 les ateliers des Rencontres et son stock de mobilier réutilisable (comptoirs d’accueil, vitrines, éléments scénographiques, etc.). Indispensable pour un événement qui se veut de plus en plus écologique. Outre la création d’une esplanade et d’un jardin, un espace pourra accueillir des expositions et des événements culturels. La livraison de ce projet de 3 millions d’euros, financé à 60 % par l’agglomération et à 40 % par l’État, est prévue pour février 2025.

1% du marché de l’art

Selon le directeur des Rencontres d’Arles, Christoph Wiesner, qui fut également directeur artistique du salon Paris Photo, le marché de la photographie ne représente que 1% de l’ensemble du marché de l’art, avec les antiquités et les objets de décoration. Mais il souligne que de nombreux collectionneurs ont commencé par acheter des photographies, abordables et accessibles à tous.

 
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