Nouvelles tendances du marché de l’art ancien

Ouvre sous la verrière du Grand Palais la deuxième édition de FAB, ce nouveau salon né de la fusion de deux entités : Fine Arts Paris et La biennale des antiquaires créé par André Malraux en 1956. C’est aujourd’hui l’un des plus importants rendez-vous internationaux des arts anciens avec la présence d’une centaine de marchands d’une dizaine de nationalités différentes. Toutes les formes d’art sont représentées, la peinture bien sûr, mais aussi le mobilier, la bijouterie, la sculpture, avec à chaque fois une palette d’époques très large. Antiquaires et galeries présentent des œuvres antiques comme des statues égyptiennes ou grecques, ainsi que des meubles du XVIIIe siècle. Depuis Paris, qui a toujours été l’une des places fortes de ce marché, on constate une évolution des goûts et des tendances des acheteurs, comme l’explique le galeriste italien Maurizio Canesso, installé dans la capitale depuis trente ans :

« Après le Brexit, de nombreuses galeries d’art se sont installées à Paris, la présence des marchands est donc importante et la promotion des œuvres d’art aussi. Il y a eu des évolutions ces dernières années, comme en peinture où une attention très particulière est désormais portée à l’image. Une image qui doit être forte, percutante, et je pense que cela est en rapport avec l’évolution du regard des gens avec les réseaux sociaux. En fait, les gens regardent beaucoup d’images. leurs téléphones et sont sensibles à la présence du personnage. C’est pourquoi la figure unique, caravagesque ou les images de la Renaissance, classiques, dotées d’une puissance du regard, connaissent aujourd’hui un certain succès.

Nouvelles du jour

• Le musée Cognacq-Jay à Paris a été victime d’un vol. Installé dans un hôtel particulier du Marais, le musée présente depuis mars dernier l’exposition « Pocket Luxury » qui présente de petits objets précieux datant du XVIIIe siècle. Ce mercredi 20 novembre, au matin, quatre hommes sont entrés dans l’enceinte du musée, cagoulés et équipés de haches et de battes de baseball. Ils ont brisé plusieurs vitrines de l’exposition et sont repartis avec cinq boîtes et tabatières provenant de collections d’or. Selon les premières estimations, les dégâts du vol s’élèveraient à 1 million d’euros.

• L’artiste franco-marocain Yto Barrada représentera la France à la prochaine Biennale de Venise. Artiste de renommée internationale, elle s’exprime depuis 25 ans à travers de nombreuses pratiques : installation, cinéma, photographie, sculpture, textile ou encore édition. Ses projets abordent l’usage de la botanique dans les politiques urbaines, le trafic international de fossiles de dinosaures, l’anthropologie coloniale ou encore les politiques culturelles pendant la guerre froide. Elle succède à l’artiste Julien Creuzet qui représentait la France en 2024 avec son exposition lyrique « Attila cataracte ».

• Charlie Hebdo qui commémorera en 2025 le 10e anniversaire de l’attentat du 7 janvier, a décidé d’organiser le concours « #RireDeDieu ». Le journal satirique veut réaffirmer sa ligne éditoriale en s’adressant « à ceux qui en ont assez de vivre dans une société gouvernée par Dieu et la religion, à ceux qui en ont assez de tous les chefs religieux qui dictent nos vies ». Ouverte à tous les dessinateurs de presse professionnels, elle se tiendra jusqu’au 15 décembre et les meilleures caricatures seront ensuite publiées dans le journal.

• Les bistrots et cafés français pourraient être inscrits au patrimoine immatériel de l’UNESCO. Une association de propriétaires de bistrots vient de déposer un dossier auprès du ministère de la Culture afin que leur candidature soit présentée à l’organisation internationale. L’objectif est double : promouvoir les pratiques sociales et culturelles liées aux bistrots et cafés pour le tourisme, mais aussi préserver cette institution française en perte de vitesse : le nombre de bistros a en effet été divisé par 10 depuis 1945. En 2010, il est le repas gastronomique des Français qui avait été inscrit sur la liste du patrimoine immatériel.