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Les « photographes du dimanche » du bord de mer proposent des fiches Off to Contact

Par

Marie-Madeleine Remoleur

Publié le

12 novembre 2024 à 18h10

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Il y a quelques années, le festival Planches Contact proposait aux photographes participer à un Off. Depuis plusieurs années, le directeur artistique du festival, Laura Seraniet Delphine Barreancien directeur des communications de la ville, voulait faire renaître ce Off permettre de présenter d’autres perspectives sur le territoire de Deauville (Calvados).

C’est désormais chose faite, au You Hôtel qui accueille ce Off and quatre vues sur le territoire: Delphine Barre , Jean-François de L’amour de la plage, Thomas Esnéeet Delphine Malleray .

En « résidence permanente »

Si le festival Contact Sheets présente des expositions de photographes qui viennent quelques semaines « dans des résidences temporaires »dans Normandieces quatre photographes « Off » se considèrent comme « en résidence permanente » en bord de mer.

Dans la vie, ils travaillent dans la communication, l’hôtellerie ou dans le monde des start-up, mais dès qu’ils ont du temps libre, ils partent, appareil en bandoulière ou dans leur sac, pour photographier leur territoire Deauville . Ces quatre Photographes du dimanche » tisser un lien privilégié avec ce territoireoù ils vivent, travaillent ou séjournent un certain temps, construisant une histoire photographique « au long terme », regardant chaque jour comment l’histoire continue.

Delphine Barre fait partie des photographes exposant pour le contact Off de Planches. ©Le Pays d’Auge / M.-M. Broyeur

Passionné par ça » surprise permanente ” que propose la photo, Delphine Barre décrit cet attachement à cette photographie qui prend son temps : ” pour moi, c’est un très long processus pour savoir photographier un territoireet j’ai besoin de ce temps, très long, pour apprendre à regarder les bâtiments, les angles, la vie. Ce que confirme Jean-François, photographe derrière le compte Instagram L’amour de la plage: « c’est une immersion, apprendre à ressentir, à absorber. Et tout est tellement changeant ici. Notamment la lumière de la plage qui est au cœur de leur exposition collective.

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Quatre regards sur les lieux de vie, les gens… et les bords de mer. ©Photo envoyée par les organisateurs.

Quatre vues de la plage

Découvrir les photos de ces quatre photographes, c’est se faire plaisir une plongée dans toutes les nuances du bord de mer de Deauville. Ceux de personnages de Delphine Barre qui hantent les plages de la Côte Fleurie, notamment celle de Deauville, qu’elle photographie depuis près de 20 ans. « Au-delà des lieux traversés et de ces décors fabuleux, il me tient à cœur d’observer comment nous vivons près de la merdans un espace de liberté, de nature et incontrôlable. Un monde d’évasion où l’on est autrement, sans contrainte, libéré de toutes obligations », commente le photographe qui a passé de longues heures au bord de la mer.

Les personnages qui attirent mon attention sont souvent seuls, en dialogue avec la mer, comme rassurés par sa présence. Ils s’abandonnent à l’océan, se reposent, récupèrent avant de repartir. Je lis l’intime dans leur mouvement ou leur immobilité.

Delphine Barre

Les nuances du bord de mer sont aussi « lignes graphiques et épuréesle cadrage serré et les jeux de lumière » captés par Jean-François, alias L’amour de la plagequi s’est mis à la photographie pendant Covid. Des détails et des lumières « qui révèlent la beauté parfois cachée de ce qui nous entoure, sans artifice ni mise en scène», souligne le Deauvillais.

Quatre vues sur le bord de mer. ©Photo envoyée par les organisateurs

Avec la volonté de « créer des évasions visuelles au cœur des moments les plus ordinaires», Thomas Esnée déploie dans cette exposition sonunivers cinématographiquequ’il capture habituellement dans la rue. Dans cette série bord de mer originaire de Deauville, le jeune photographe « met en lumièreune ambiance cinématographique teintée de mystère».

Dernier photographe, dernière nuance : Delphine Malleray et ses détails. Qu’il s’agisse d’un reflet, d’une ombre ou d’une vibration insolite, elle y voit « le point d’envol de la beauté ». Elle raconte : « J’ai ressenti le calme des promeneurs sur la plage, l’insouciance des baigneurs, la fragilité des oiseaux, la solitude du pêcheur sur son bateau… ils ne m’ont pas vu, mais moi oui ! En ce moment, nous retenons notre souffle et éprouvons une joie presque enfantine d’avoir attrapéla fugacité de ce moment».

Jusqu’au 5 janvier, à l’Hôtel You, à Deauville.

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