le discret tour de de Gérald Darmanin et ses « Populaires ! mouvement.

franceinfo a assisté en exclusivité à une réunion publique organisée par l’ancien ministre de l’Intérieur dans les Yvelines. Gérald Damanin compte se présenter à la prochaine présidentielle.

Parce qu’il a des ambitions, Gérald Darmanin est convaincu qu’il aura un rôle à jouer jusqu’à la présidentielle de 2027. L’ancien ministre de l’Intérieur a entamé une tournée dans toute la . Grâce à son nouveau mouvement, « Populaires ! », il entend jouer les cheveux qui démangent. franceinfo a pu assister en exclusivité à une réunion publique organisée à Poissy près de Paris par Gérald Darmanin (presque) dans la campagne.

« Ce que je vais essayer de faire, ce n’est pas de faire un discours, l’idée c’est de renverser la pyramide. Dans la Rome antique, il y avait des moments une fois par an où les responsables étaient dirigés par ceux qu’ils dirigeaient. »a-t-il déclaré au public. En attendant, rien à voir avec un grand rendez-vous, c’est au fond d’une zone d’activités qu’on le retrouve, dans un restaurant aux allures de cantine. « Populaires », le nom de sa petite boutique créée fin septembre, est écrit partout en bleu foncé. Dans la salle, quelques chaises et un micro crépitant. Pour mieux convaincre la centaine de chefs d’entreprise qui se trouvent devant lui, Gérald Darmanin a même enfilé une cravate qu’il enlève habituellement chez lui à Tourcoing. Un clin d’œil à cette France des patrons.

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Gérald Darmanin devant des chefs d’entreprise à Poissy (Yvelines), novembre 2024 (PAUL BARCELONNE / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

“Je suis gérant d’une parfumerie à Poissy depuis 23 ans et chaque mois, quand je vois arriver les fiches de paie, je déteste quand je vois le brut et quand je vois ce qui reste à mes salariés”témoigne une femme. “On a un problème, c’est que le travail et la France ne nous font plus rêver”témoigne pour sa part un homme. L’ancien ministre de l’Intérieur lève un sourcil et prend des notes. Ces réunions sont quasiment secrètes, cash et sans filtre. franceinfo est le seul média présent dans la salle.

Pour autant, Gérald Darmanin ne veut pas tirer sur l’ambulance. “Moi, l’idée n’est pas d’embarrasser le gouvernement, je ne suis pas là pour le moment”, explique-t-il. “Quand on est en politique ce n’est pas toujours facile, surtout quand on est ministre. – peut-être que ça te choquera – agir et penser en même temps. »Pensez notamment aux idées les plus clivantes possibles : retraites par capitalisation, suppression de la prime d’activité, fin des régimes de cotisations ou encore de TVA sociale, derrière la marque Darmanin, il y a la quête d’un espace politique.

Gérald Darmanin roule d’abord pour lui-même, et ça marche. Le débat d’idées se transforme en opération de séduction et de selfie. L’ancien ministre accepte les compliments. “On sent que c’est le début de quelque chose”juge par exemple un homme présent dans la foule, « Il est facile de dire que les politiciens sont tous pourris. Il vient sur le terrain, c’est assez courageux. P.Pendant sept ans, Gérald Darmanin est apparu partout, tout le temps, et aujourd’hui l’ancien ministre joue la carte de la discrétion pour ménager ses effets.

«Je pense que nous avons besoin d’un projet révolutionnaire, radical, qui ne veut pas dire extrémiste, mais radical, qui change radicalement les choses, perturbe le système. Ce sera pour celui qui voudra le prendre.

Gérald Darmanin

sur franceinfo

Ses confidences sont rares, mais au micro de franceinfo, celui qui est redevenu simple député du Nord assume prendre un peu de place. « J’ai pris du recul parmi les gens. Je ne suis pas sûr que ce soit en présidant un parti, un groupe parlementaire, en s’intéressant au débat parlementaire tel qu’il existe, qu’on arrive à faire avancer le schmilblick.» Gabriel Attal, appelé à prendre la tête du parti Renaissance, l’appréciera.

« Il existe désormais une différence flagrante entre le peuple et la classe politique. En fait, vous avez deux manières de faire les choses. Soit vous considérez qu’il faut combattre la colère populaire, et là vous avez une vision morale, c’est toujours la gauche un peu morale qui le fait, parfois nous aussi à Renaissance avons une tendance très parisienne à juger ça de loin. Et puis il y a le constat que la colère populaire ne peut être absorbée. , elle s’accompagne en leur disant que l’extrémisme n’est pas la solution, mais oui, il faut des choses radicales et on a compris qu’ils voulaient des choses radicales pour transformer le système.

Transformer le système, c’est ce que proposera encore Gérald Darmanin dans un livre à paraître au printemps prochain et qu’il dit écrire un peu chaque matin. C’est aussi ce qu’il proposera le 10 décembre lors de la convention de son mouvement « Populaire », dans un grand théâtre parisien, avec l’idée, cette fois, d’en faire une démonstration de force.

 
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