Association reconnue d’utilité publique, l’Institut du savoir-faire français a dû entrer en procédure de sauvegarde.
« La stratégie nationale en faveur des métiers d’art présentée en mai 2023 est une grande ambition », explique Anne-Sophie Duroyon-Chavanne, directrice générale de l’Institut des savoir-faire français. Mais elle craint de payer aujourd’hui le prix de la rigueur budgétaire. Créé il y a 135 ans, l’institut, association reconnue d’utilité publique, représente quelque 40 000 entreprises artisanales de toutes tailles exerçant près de 300 métiers. Les dotations décidées en 2023 pourraient être revues à la baisse à l’issue des discussions en cours avec les ministères des Finances et de la Culture.
Sa situation financière devenant de plus en plus tendue, l’Institut a décidé d’entrer en procédure de sauvegarde en septembre afin de geler ses dettes. Il a réduit ses effectifs de moitié en licenciant 8 personnes et a déménagé dans des locaux plus petits et moins chers. Elle poursuit son activité et travaille avec un budget de 2,2 millions d’euros contre les 3,4 millions prévus. Il lui manque toujours « entre 500 000 et 1 million d’euros »selon son directeur.
« Toute aide est la bienvenueajoute-t-elle, voire un don d’une dizaine d’euros ou du temps pour nous aider dans nos missions de protection, de transmission et de développement des savoir-faire, qui font partie de notre culture, de notre économie et de notre offre des emplois significatifs pour nos jeunes »soutient Anne-Sophie Duroyon-Chavanne. La décision de l’Etat, au printemps, de transférer la gestion du label Entreprise du patrimoine vivant (EPV) de l’institut au géant suisse de la certification SGS n’est pas perçue comme un signal très positif.