Le bureau de l’Assemblée nationale a acté la création d’un groupe d’amitié -Palestine

Le bureau de l’Assemblée nationale a acté la création d’un groupe d’amitié -Palestine
Le bureau de l’Assemblée nationale a acté la création d’un groupe d’amitié France-Palestine
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L’Assemblée nationale, à Paris, le 13 novembre 2024. LUDOVIC MARIN / AFP

Mercredi 20 novembre, le bureau de l’Assemblée nationale a acté la création d’un groupe d’amitié -Palestine. L’objectif des groupes d’amitié est de participer au développement de la diplomatie parlementaire en créant des liens avec des parlements étrangers. La création du groupe France-Palestine a été rejetée pour la première fois cette année par le bureau, le 15 mai, sous le XVIee législature, lorsque la coalition présidentielle était encore majoritaire dans cette plus haute instance collégiale de l’Assemblée. Divisés sur le sujet, les partisans du non de la coalition présidentielle ont pu compter sur le soutien des élus des Républicains et du Rassemblement national (RN) lors d’un vote serré (11 contre, 8 pour). Après la dissolution, le Nouveau Front populaire (NFP) est devenu majoritaire au pouvoir suite à son incroyable élection du 19 juillet.

En sortant de l’Hémicycle, vers 4h30, au petit matin du 20 juillet, les députés de gauche, d’abord surpris par leur succès inattendu, avaient déjà en tête que cette majorité au bureau leur permettrait de créer ce groupe d’amitié. un acte avant tout symbolique. Car il existait déjà un groupe d’étude international (GEVI) consacré à la Palestine, avec des prérogatives similaires à celles d’un groupe d’amitié. Mais cette désignation distingue des pays ou territoires qui, sur le papier, ne répondent pas aux critères d’un groupe d’amitié : disposer d’un parlement fonctionnel, être reconnu par la France et être membre des Nations Unies. Renaissance a invoqué le respect de ces règles pour justifier son vote contre sa création. Des critères qui n’empêchent pas le Sénat de disposer d’un groupe France-Palestine depuis 1995.

De longues négociations

Le choix de la présidence du groupe France-Palestine sera désormais particulièrement scruté, les différents groupes de l’Assemblée se partageant la présidence de ces groupes. Le député MoDem du Loiret Richard Ramos, déjà président du précédent GEVI, assure que son groupe réclamera cette présidence. La France insoumise ne veut pas dévoiler son jeu avant la première réunion de négociation collective de lundi, mais pourrait postuler. Autre point chaud de ces négociations : le groupe France-Israël. Renaissance, et le président sortant du groupe d’amitié, Mathieu Lefèvre (Val-de-Marne), revendique une nouvelle fois sa présidence, mais le RN sera également en lice. Les groupes NFP, qui ont déjà convenu à l’avance de ne pas se marcher sur les pieds, a décidé de ne pas réclamer la tête.

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