le « bastion » des Cévennes finira-t-il par tomber ? – .

le « bastion » des Cévennes finira-t-il par tomber ? – .
le « bastion » des Cévennes finira-t-il par tomber ? – .

Historiquement marquée à gauche, la 5e circonscription du Gard a vu une nouvelle percée du Rassemblement national lors des élections européennes. Cette fois, il pourrait briser le plafond de verre.

C’est le plus grand quartier du Gard et certainement le plus reculé. D’Alès au Vigan, en passant par La Grand-Combe et le Piémont cévenol, les 5e La circonscription comprend 136 communes et toutes les Cévennes Gardoises.
Depuis 1988 (hormis 1993-1997, occupé par le RPR Alain Danilet), elle fait office de « bastion » de la gauche, avec Alain Journet (1988-1993), Damien Alary (1997-2007) puis William Dumas (2007). -2017). ). Un point d’ancrage qui résonne auprès d’un électorat historiquement populaire, en partie issu de milieux agricoles et ouvriers.

En 2017, la vague macroniste change la donne et place Olivier Gaillard. Mais peu convaincu par la politique de LREM, il démissionne et cède, en 2020, sa adjointe, Catherine Daufès-Roux. Candidate en 2022, elle ne parvient pas à accéder au second tour.

Marée montante du RN

La place est laissée, une fois de plus, au Rassemblement national. Jean-Marie Launay, frontiste gardois mais pas issu de la circonscription, arrive au second tour face à LFI Michel Sala. Le candidat Nupes est élu, mais le RN, à 47%, enregistre ici le score le plus élevé de son histoire aux législatives. Il confirme sa percée cévenole aux élections européennes du 9 juin.
Depuis son élection, Michel Sala souhaite mobiliser les forces de gauche. A Alès, il a fait intervenir à plusieurs reprises des pontes du Nupes (Clémentine Autain, Sandrine Rousseau, etc.) lors de grandes manifestations, notamment contre la réforme des retraites. À la Chambre, il tente d’intervenir sur les questions qui touchent ses électeurs. En manifestant son soutien à La Grand-Combe, qui avait vu son statut de quartier prioritaire de la Ville (QPV) menacé, ou en interpellant le gouvernement sur les éternelles pollutions qui affecteraient le site industriel de Salindres, alors que la municipalité n’est pas en sa circonscription.

Après les incendies de Bordezac et Bessèges, à l’été 2022, il avait alerté Gérald Darmanin sur le manque d’effectifs dans les services de prévention et de secours. Mais dans les circonscriptions, plusieurs élus regrettent néanmoins l’absence du député aux nombreuses invitations, ou son inertie face aux problèmes locaux : isolement, désertification médicale ou chômage.

Une terre compliquée à conquérir ?

Le député revient en campagne en portant les valeurs du Nouveau Front Populaire. Mais elle reste fragilisée par les positions clivantes de La France Insoumise depuis le début du conflit au Moyen-Orient. Ses adversaires n’hésitent pas à en profiter, le RN et Renaissance en tête. Manquant sans doute d’un visage fort sur le territoire, mais aussi empêtré par les déboires judiciaires d’Emmanuel Espanol, leur premier candidat, le parti frontiste retente la stratégie du parachutisme en soutenant le Ciottiste Alexandre Allegret-Pilote, jeune énarque savoyard au CV chargé, actuellement un haut fonctionnaire au ministère des Finances.

Les électeurs retrouveront également Catherine Daufès-Roux, toujours partisane d’Emmanuel Macron, et la LR Léa Boyer, qui réaffirme ses « racines » cévenoles. La surprise pourrait aussi venir d’Alésien Nordine Tria, sans étiquette et dont la belle carrière d’avocat pourrait être un atout.

Le premier tour, le 30 juin, permettra de voir si les Cévennes voteront finalement pour le RN par adhésion.

Michel Sala à l’Assemblée Nationale

Ancien maire de Saint-Félix-de-Pallières, Michel Sala est à l’Assemblée nationale depuis 2022. En deux ans, le député LFI ne fait pas partie des parlementaires qui s’expriment le plus. Membre de la commission des Finances, il est aussi l’auteur, avec nombre de ses pairs, du projet de loi visant à fixer dans la Constitution l’âge de la retraite à 62 ans, ou de celui voulant imposer un nouvel impôt sur les bénéfices des grandes entreprises. A l’inverse, il s’est opposé à plusieurs projets de loi, dont celui visant à renforcer la lutte contre les dérives sectaires.

 
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