Isabelle Gavard-Gongallud « crée des lieux où l’on se sent bien »

Isabelle Gavard-Gongallud « crée des lieux où l’on se sent bien »
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Parmi les architectes trégorroi que nous avons contactés pour cette série d’articles, elle est « la plus âgée », dit-elle en souriant, depuis son atelier construit à quelques pas de sa maison, dans la campagne de Ploubezre. Isabelle Gavard-Gongallud, 62 ans, est installée ici comme architecte depuis 1993, vingt ans après son arrivée dans le Trégor sur les traces d’un père travaillant dans les télécoms, à Lannion. Son agence compte deux employés.

Ce qui l’anime, explique-t-elle, c’est « créer des lieux où l’on se sent bien, quelle que soit la vocation du lieu : commerce, lieu de sport, de travail, d’habitation… ».

Dans le Trégor, Isabelle Gavard-Gongallud a signé de nombreux projets, pour des particuliers ou des collectivités, mais aussi des projets industriels. A Saint-Quay-Perros par exemple, la transformation du bâtiment des Caves du Trégor, en bordure de l’axe Lannion-Perros, avec ce bardage en bois en forme de tonneau, c’est elle. « J’aime quand un bâtiment devient la vitrine d’une entreprise. »

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Sur cette photo prise il y a quelques années, le bâtiment de l’entreprise Plastidis, conçu par Isabelle Gavard-Gongallud à Cavan, en bordure de l’axe Lannion-Guingamp. (Isabelle Gavard-Gongallud)

“Le design, c’est 1% du temps”

À quelques encablures de la fin de sa carrière, Isabelle Gavard-Gongallud dresse le portrait d’un métier qui a beaucoup changé et s’est complexifié. “Le bâtiment a subi des crises, de compétences mais aussi de formation” qui affectent le quotidien d’un architecte. Que préfère-t-elle ? « La phase de conception est notre cœur de métier, mais elle ne représente que 1 % du temps.

Isabelle Gavard-Gongallud aime le bois, désormais matériau star. Mais plus généralement des matières naturelles (ouate de cellulose, laine de bois ou de chanvre). Tendances ? Le zinc, qui présente une « bonne durabilité » lorsque l’ardoise « disparaît ». Elle voit d’un bon œil le travail de ses sœurs et frères – « ils osent faire les choses » – et cite celui d’Anaïs Nicolas (Perros-Guirec) ou des Rubin (Lannion) et leur usage du béton.

” On ne s’ennuie pas “

Architecte ? Un métier « chronophage, énergivore, gourmand mais passionnant », résume-t-elle. On ne s’ennuie pas “. Notre interlocutrice n’a pas renoncé à l’expérimentation : elle a glissé des herbiers marins, des zostères, dans l’isolation de sa maison.

Pratique

 
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