Avec ses 8,9 millions de visiteurs en 2023, le Louvre conserve cette année sa place de musée le plus visité au monde. Pourtant, sa réputation internationale, Source d’un afflux perpétuel de touristes, pourrait bien être à l’origine des critiques négatives laissées sur les œuvres d’art les plus célèbres de l’établissement… À l’image de l’illustre Joconde qui semblent victimes de leur propre succès.
C’est du moins ce qui ressort du dernier classement réalisé par le site de coupons et de réductions CouponBirds. “Pour enquêter, nous avons collecté 18 176 avis mentionnant 100 des œuvres d’art les plus célèbres du monde et les musées qui les abritent pour découvrir quelles expériences ont été les plus décevantes (et lesquelles ont dépassé les attentes)”, précise la plateforme dans son étude.
À partir de là, un classement a été créé en fonction du langage utilisé dans les avis avec des recherches spécifiques de mots-clés comme « décevant » et « surfait », mais aussi des expressions positives comme « sous-estimé » ou « Ne manquez pas ». Le rapport entre les meilleures et les pires notes a également été pris en compte dans les calculs.
Et les résultats de leur analyse sont sans équivoque : « Globalement, c’est la visite des œuvres d’art à Paris qui est la plus susceptible de décevoir puisqu’un peu plus d’un quart (27,6%) des avis mentionnant les chefs-d’œuvre les plus célèbres de la capitale sont négatifs », contre une moyenne. de 19,2% dans le reste des villes, établit la plateforme.
Un supplice »
Un sentiment si présent que c’est « La Joconde », tableau célèbre dans le monde entier, qui a hérité du titre de « chef-d’œuvre le plus décevant du monde », avec pas moins de 37,1 % de mentions négatives. dans les avis des visiteurs contre un pourcentage moyen de 19,2% d’avis négatifs pour les 100 autres œuvres d’art.
Vous l’avez peut-être remarqué vous-même en entrant dans la pièce qui abrite cette œuvre universellement connue. La file d’attente serpentine n’en finit plus et après avoir bousculé cette horde compacte venue spécialement passer un moment avec Mona Lisa, quand est enfin venu le moment d’approcher le cadre, certains se demandent si cela en valait vraiment la peine. ça vaut la peine de payer 22 euros pour l’entrée.
« Jamais été aussi déçu », « torture » sont des mots durs que l’on peut lire dans les critiques : en effet, la déception peut être légitime quand on se rend compte que nous sommes séparés par plusieurs mètres d’un mur en plastique qui recouvre cette charpente en bois mesurant seulement 77 cm sur 53 cm. Les « foules » ont été mentionnées au total 127 fois dans les critiques, et plutôt que de parler de foule, les données suggèrent que de nombreuses personnes préfèrent se rendre au musée d’Orsay où sont exposées des œuvres tout aussi majeures . Le terme « difficile » est le deuxième mot clé négatif le plus mentionné avec 50 résultats.
La deuxième place du podium des « œuvres les plus surfaites » est également occupée par un tableau exposé au musée du Louvre : celui de « La Liberté guidant le peuple » d’Eugène Delacroix. Probablement victime de la ruée vers la Joconde, cette œuvre majestueuse représentant une foule triomphante traversant une barricade affiche un taux de négativité de 34,5 %.
Le Louvre critiqué
La scène épique dépeinte par Eugène Delacroix est, si l’on en croit les commentaires, le reflet de l’expérience des visiteurs qui tentent de se frayer un chemin pour avoir la chance de la voir : « Si vous aimez faire la queue, vous bousculer, plutôt que l’art, alors vous allez adorer le Louvre. Les mentions liées au musée « bondé », « fou et mal organisé » éclipsent malheureusement les éloges portés sur l’œuvre elle-même.
« Il est important de noter que, le plus souvent, ce n’est pas l’œuvre d’art elle-même qui est décevante, mais l’expérience de la voir qui échoue. Bon nombre des plus grandes œuvres d’art de tous les temps sont victimes de leur propre succès, attirant des foules désorganisées et des billets coûteux », souligne CouponBirds dans son analyse. Il faudra attendre la troisième place du classement des « chefs-d’œuvre les plus décevants du monde » pour sortir des musées de France avec « La Persistance de la mémoire » de Dali à New York qui complète ce podium.
