Rouge foncé comme un visage en manque d’oxygène. Le quotidien de gauche Efsyn cartographie “les zones d’étouffement d’Athènes”, étouffée par le tourisme et la hausse des prix de l’immobilier.
« Athènes, l’une des métropoles les plus anciennes mais en même - les plus récentes du monde, est victime de l’hypertourisme et de ses conséquences », écrit le journal, qui dénonce la prolifération des hôtels et des logements en location courte durée dans la ville.
« La pire conséquence est l’augmentation des loyers et la pénurie de logements. » ajoute le quotidien grec. Entre 2022 et 2023, les prix de l’immobilier ont augmenté de 11 %.
« La ville se meurt »
Efsyn fait écho à une étude réalisée par la mairie d’Athènes sur le rapport de la capitale grecque au tourisme, son évolution et ses conséquences. « La ville évolue vers une monoculture touristique », note le journal.
« Les caractéristiques des quartiers d’Athènes se transforment, affectant les municipalités voisines » regret Efsyn, pour qui le constat est implacable : “La ville est en train de mourir.”
Le loyer moyen s’élève désormais à 1 450 euros dans certains quartiers du centre de la capitale, à 1 700 euros dans les quartiers les plus touristiques de Monastiraki et Plaka, énumère le journal. Des prix devenus largement inabordables, dans un pays où le salaire minimum est de 830 euros brut et où 81,2% des salariés ont un revenu inférieur à 1.500 euros.