Le constat se répète, immuablement, d’année en année : l’Indre continue de se dépeupler. On en est donc réduit à tenter de relativiser ce déclin. Si le département comptait 609 habitants de moins il y a deux ans et même 1 479 habitants l’an dernier, il n’en a perdu cette année « que » 419. Sa population sera donc officiellement établie à 1 479 habitants.est janvier 2025 à 216 809 habitants. Un chiffre global qui cache cependant certaines particularités.
Châteauroux gagne des habitants
Est-ce un effet des Jeux Olympiques ? Ou des opérations de rénovation urbaine qui commencent à porter leurs fruits ? En tout cas, le constat est suffisamment rare pour être rapporté : Châteauroux a gagné 111 habitants, passant de 42 968 en 2022 à 43 079 en 2023 ! Sur la même période, dans le top 10 des communes du département, seul Le Poinçonnet a également gagné (+ 8 habitants), tandis que toutes les autres ont enregistré de légères érosions (- 39 pour Issoudun, – 7 pour Déols, – 16 pour Le Blanc, – 31 pour Argenton).
Les communes les moins peuplées
Avec 51 habitants, Beaulieu reste la commune la moins peuplée de l’Indre pour la troisième année consécutive. Mais, à un habitant près, Saint-Médard prend l’avant-dernière place à Selles-sur-Nahon (61 contre 62) ! Au-dessus de ce trio, La Motte-Feuilly, bien qu’ayant perdu huit habitants cette année (de 82 à 74), reste celle ayant connu la plus forte croissance annuelle sur la période 2016-2022 (6,4 points d’augmentation). augmenter en moyenne chaque année sur cette période).
Les plus grands développements
Mécaniquement, c’est dans les plus petites communes du département, où l’arrivée ou la perte du plus petit habitant pèse statistiquement le plus lourd, que l’on enregistre les plus fortes hausses annuelles moyennes sur la période 2016-2022. Derrière le champion La Motte-Feuilly (6,4 points), on retrouve Saint-Médard (4,8), Menetou-sur-Nahon (4), Perassay (2,4), Obterre (2,3) et Lignerolles (2). Quand, dans le même -, Saint-Cyran-du-Jambot (-4,1 points), Champillet (-4), Bretagne (-3,9) ou encore Saint-Pierre-de-Jards (-3,5) enregistrent une véritable hémorragie.
However, Châtillon-sur-Indre, 14e commune du département, se démarque également, ayant perdu 376 habitants entre 2016 et 2022, passant de 2 672 à 2 296 âmes (soit -2,5 points).
La place de l’Indre en France et dans la région
Avec ses 216 809 habitants, l’Indre reste à 86e rang (sur 101) au classement des départements selon leur population, entre la Haute-Loire et la Nièvre. Au niveau régional, il reste, de loin, le moins peuplé des six départements du Centre-Val de Loire, derrière le Cher (299 500). Elle ne représente que 8,4% de la population régionale et a perdu, en moyenne, 1 120 habitants chaque année sur la période 2016-2022.
Le choix des périodes d’évolution de la population
La méthode de recensement annuel repose sur des cycles de collecte quinquennaux. Pour plus de pertinence, les données sont donc traditionnellement analysées avec un intervalle de cinq ans. Cependant, l’évolution de la situation sanitaire a conduit à décaler à 2022 l’enquête annuelle de recensement prévue en 2021. Pour toutes les communes de moins de 10 000 habitants, il y aura désormais (pendant cinq ans) un intervalle entre deux collectes. période de recensement de six ans au lieu des cinq ans habituels.
Pour être robustes, les évolutions mesurées sur la dernière période (ici 2016-2022) doivent donc être analysées sur une période de six ans. Dans la dernière enquête de l’Insee, les comparaisons s’appuient ainsi sur une période de six ans pour la plus récente (2016-2022) et sur une période de cinq ans (2011-2016) pour la plus ancienne. La comparaison des évolutions de la population, du solde migratoire apparent et du solde naturel sur ces périodes de durées différentes reste néanmoins pertinente, car toutes les données sont présentées en moyenne annuelle.