Réunie à Yaoundé, la CEMAC discute des urgences économiques

Réunie à Yaoundé, la CEMAC discute des urgences économiques
Réunie à Yaoundé, la CEMAC discute des urgences économiques

Lors de cette session extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), les chefs d’État ont abordé la situation économique préoccupante de la région. Le président camerounais Paul Biya a insisté sur la nécessité d’une « action urgente » pour remédier à la situation.

Les défis économiques croissants, notamment le déclin de la croissance régionale et la diminution des réserves de change, ont conduit les États membres à souligner l’importance de poursuivre les réformes structurelles et d’adopter des politiques de gestion financière prudentes.

Dans son discours, Paul Biya a affirmé que les avoirs extérieurs nets de la CEMAC ont considérablement diminué, soulignant ainsi l’urgence de prendre des mesures correctrices.

« Nos avoirs extérieurs nets ont considérablement diminué. Cette situation est préoccupante et appelle une action urgente de notre part pour inverser cette courbe », a-t-il déclaré.

Des réformes structurantes

Les chefs d’État ont convenu de l’importance de renforcer la consolidation budgétaire, de mettre en œuvre une politique d’endettement plus stricte et de gérer plus rigoureusement les risques bancaires et les revenus pétroliers.

Ces mesures sont considérées comme cruciales pour stabiliser les finances publiques et assurer la résilience de l’économie régionale. « Si rien n’est fait, selon différents experts, nous pourrions être confrontés à des conséquences désastreuses tant pour nos pays que pour notre sous-région. C’est, à mon avis, une éventualité qu’il faut absolument éviter. »a prévenu le président Biya.

Soutien international

Le communiqué final des États de la CEMAC, dont le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad, appelle également à un soutien renforcé des partenaires internationaux pour accompagner la transformation économique de la région, notamment dans la gestion des revenus pétroliers.

« Les nombreux chocs exogènes et endogènes que la CEMAC a connu au cours de la dernière décennie n’ont pas eu raison de notre espace communautaire. En effet, elle a fait preuve de résilience face aux fluctuations importantes des prix de nos matières premières, aux crises sécuritaires et sanitaires sans précédent, aux effets dévastateurs du changement climatique et au manque de financements.»a ajouté Faustin-Archange Touadéra, président de la République centrafricaine.

Le président Touadéra a également souligné les progrès réalisés par la région. « Ainsi, notre communauté a pu consolider sa croissance économique pour atteindre 2,7% en 2024, contre 1,1% en 2016 et doubler le niveau des réserves de change entre 2016 et 2024 grâce à la mise en œuvre de plus de 60% des réformes convenues dans notre programme de réforme économique et financière »a-t-il indiqué.

Le communiqué final de la CEMAC met en avant la poursuite des réformes structurelles et la mise en œuvre d’une gestion financière rigoureuse.

En adoptant une politique d’endettement prudente et en appelant au soutien international, la CEMAC cherche à garantir la stabilité économique et à éviter une crise majeure dans la région.

Les pays membres, dont le Cameroun, la République centrafricaine, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad, se sont engagés à travailler collectivement pour relever ces défis.

 
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