Un haut responsable de l’armée russe a été tué mardi dans une explosion près d’un immeuble résidentiel au sud-est de Moscou, une attaque revendiquée par Kiev, en pleine offensive russe en Ukraine.
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L’Ukraine a de son côté fait état mardi de la participation des troupes nord-coréennes à une contre-offensive “intense” lancée par l’armée russe pour reprendre le contrôle de sa région de Koursk, partiellement occupée depuis août par les forces ukrainiennes. .
A Moscou, “le commandant des forces russes de défense radiologique, chimique et biologique, Igor Kirillov, et son assistant, ont été tués” dans l’explosion d’un engin, a annoncé la commission d’enquête russe, qui a ouvert une enquête. enquête pour « assassinat », « attentat » et « trafic d’armes ».
Le général Kirillov, 54 ans, sanctionné en octobre par Londres pour le déploiement présumé d’armes chimiques en Ukraine, est le plus haut responsable militaire russe connu avoir été tué depuis le début de l’offensive russe contre son voisin ukrainien en février 2022.
L’unité qu’il dirigeait ne s’occupe pas de l’arsenal nucléaire détenu par la Russie.
Le Kremlin et Vladimir Poutine ne se sont pas prononcés à ce stade sur le sujet.
L’assassinat d’Igor Kirillov dans la capitale russe a été immédiatement revendiqué par les services de sécurité ukrainiens (SBU) qui ont accusé lundi le général de « crimes de guerre » pour avoir ordonné, selon Kiev, l’usage d’armes chimiques contre les troupes ukrainiennes.
“C’est une opération spéciale du SBU”, a déclaré à l’AFP une source au sein des services de sécurité ukrainiens.
Selon les enquêteurs russes, l’engin explosif était un scooter piégé garé près de l’entrée d’un immeuble résidentiel sur l’avenue Riazansky à Moscou.
Selon un journaliste de l’AFP sur place, les vitres de plusieurs appartements ont été brisées par l’explosion, et un cordon de policiers a été déployé aux alentours.
L’entrée du bâtiment a été fortement endommagée.
“Le bruit de l’explosion était très fort”, a déclaré à l’AFP Mikhaïl Machkov, un étudiant de 19 ans qui vit dans un immeuble voisin.
“Nous avons vu beaucoup de policiers et il est devenu clair que quelque chose s’était passé”, a déclaré Anastassia Magomedova, une femme au foyer de 39 ans.
Sanctionné par Londres
C’est le général Kirillov qui “a parlé, lors de ses briefings, des laboratoires américains d’armes biologiques en Ukraine”, ce dont Moscou accuse Washington, rappelle le journal. Kommersant sur son site.
En poste depuis avril 2017, Igor Kirillov a été sanctionné en octobre par le Royaume-Uni pour « déploiement d’armes chimiques barbares en Ukraine ».
Lundi, à la veille de l’assassinat du général, les services de sécurité ukrainiens (SBU) l’ont accusé, dans un communiqué, d’être responsable d’un « usage massif d’armes chimiques » contre les forces ukrainiennes.
Depuis février 2022, plus de 4.800 cas d’utilisation de « munitions chimiques » par l’armée russe ont été enregistrés, a assuré le SBU, selon lequel « plus de 2.000 soldats ukrainiens » ont dû être hospitalisés pour des degrés divers d’intoxication chimique au cours de la même période. période.
Les autorités russes ont rejeté à plusieurs reprises ces accusations, les qualifiant d’« absurdes ».
“Les tentatives visant à intimider notre peuple, à arrêter l’avancée de l’armée russe et à semer la peur sont vouées à l’échec”, a réagi l’ancien président Dmitri Medvedev, actuel vice-président du Conseil de sécurité russe.
Une minute de silence a été observée à la Douma, la chambre basse du Parlement.
“Les meurtriers seront punis, sans aucun doute et sans pitié”, a promis Konstantin Kosachev, vice-président du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement.
Les chancelleries occidentales, de leur côté, n’ont guère réagi.
“Nous ne pleurerons pas la mort d’un individu qui a participé à une invasion illégale et imposé des souffrances et la mort au peuple ukrainien”, a déclaré un porte-parole du gouvernement britannique.
L’Ukraine a revendiqué ou a été attribuée à plusieurs assassinats en Russie et dans les territoires occupés depuis 2022, qui ont notamment visé des responsables militaires et des partisans idéologiques de l’offensive en Ukraine.