TÉMOIGNAGE. “On aimerait se remettre sur les rails”, depuis l’incendie de son hangar agricole, Alexandre croule sous les dettes

TÉMOIGNAGE. “On aimerait se remettre sur les rails”, depuis l’incendie de son hangar agricole, Alexandre croule sous les dettes
TÉMOIGNAGE. “On aimerait se remettre sur les rails”, depuis l’incendie de son hangar agricole, Alexandre croule sous les dettes
Publié le 15/10/2024 à 12h55

Écrit par Camille Bluteau

En 2021, Alexandre est victime d’un incendie dans son hangar agricole. Il y a perdu 80 % de son stockage. Depuis, il n’arrive plus à s’en sortir. Une petite clause de son assurance l’a amené à s’endetter énormément. Sa sœur a lancé une collecte de fonds en ligne pour tenter de l’aider.

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En 2021, un pyromane fait rage dans le nord de la Vienne et brûle du fourrage. Les dégâts sont considérables. Alexandre est touché. Il ne reste rien de l’immense bâtiment agricole qui abritait tout son fourrage. 4 500 tonnes de paille et de luzerne destinées à la vente ont été détruites à l’automne de la même année.

Depuis ce drame, le couple croule sous les dettes. En septembre 2024, une collecte de fonds a été lancée pour les aider.

« Le soir du 13 octobre, le bâtiment était en feu. Un pyromane est venu l’allumer vers 20h30, soit 21 heures du soir. L’ensemble du bâtiment a été incendié. C’était l’essentiel du stockage, cela représentait près de 80 %. stockage de l’activité de l’entreprise », dit Alexandre, ce lundi 14 octobre 2024, la gorge nouée.

Après la catastrophe, il découvre une petite ligne dans son contrat d’assurance. Il s’agit d’une clause qui divise par deux son indemnisation. « Suite à l’expertise, l’assurance m’a informé d’un plafond contractuel d’indemnisation pouvant aller jusqu’à 250 000 euros, pour un préjudice de 400 000 euros. Cette compensation ne couvre pas l’achat de paille, la transformation et les matières premières ». Il ajoute : « Au fur et à mesure que les animaux arrivent, il y a de nouveaux frais bancaires, des agios, des reprises, un passage au tribunal pour un client ».

A mes yeux, la justice ne fait pas grand chose. Et ce n’est pas normal.

Sandra,

compagnon d’Alexandre

C’est le début d’une spirale, la course au remboursement des dettes et des frais bancaires. Trois ans après la catastrophe, il manque toujours 200 000 euros. Toute la famille est durement touchée.

Sandra, sa compagne, vit cette situation « avec beaucoup de difficultés. Ce n’est pas facile tous les jours. Le point de vue des gens, en particulier sur nos enfants. Nous devons essayer de les protéger autant que possible », explique-t-elle, en larmes et “très en colère”. Elle continue : « A mes yeux, la justice ne fait pas grand chose. Et ce n’est pas normal ».

En septembre dernier, la sœur d’Alexandre lui a proposé de créer un fonds pour sauver le commerce de paille, hérité de leurs parents. Un appel à l’aide difficile pour cet agriculteur.

A ce jour, 4 835 euros ont été récoltés. « Nous nous exposons ainsi que nos problèmes alors que je suis réservé. Mais ici, on n’a pas le choix, c’est obligatoire. C’était la dernière solution”, souligne Alexandre. « On espère que ça amène quelque chose. Et même si ça ne nous apporte pas tout, ça peut ouvrir les yeux de certaines personnes car Alexandre, ce n’est pas un cas isolé. Nous aimerions nous remettre sur les rails, mais je pense que ça va être compliqué», complète Sandra.

A ce jour, l’auteur des incendies n’a toujours pas été retrouvé. Alexandre espère toujours sauver une partie de ses activités agricoles.

 
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