De notre envoyé spécial à Schönenwerd
Schönenwerd
Visites
Le TVB est imbattable en matière de volley-ball italien, polonais ou russe. Il en sait beaucoup si l’on parle des championnats grec, allemand, belge, turc, bulgare ou portugais. Il a ajouté les Pays-Bas à sa carte européenne il y a trois ans, mais la Suisse reste une terre inconnue pour le club tourangeau. Il y a disputé des tournois de pré-saison ces dernières années, mais n’y a jamais joué de match officiel.
Par coïncidence, trois jours avant de se rendre à Schönenwerd, le TVB a croisé la route d’un Suisse, en la personne de Lars Migge, receveur-attaquant de Narbonne. Une aubaine pour nous d’en apprendre un peu plus sur ce volley suisse !
Le championnat suisse
« Avant, Lausanne, avec l’argent de l’université, ou Genève, c’étaient des équipes importantes, et puis Amriswil a beaucoup travaillé pour chercher des sponsors et aujourd’hui, c’est le plus gros budget. Il doit s’agir d’environ un million de francs suisses (et plus ou moins d’euros). Il y a deux ans, Schönenwerd avait créé la surprise en remportant le championnat, ce fut moins une surprise l’année dernière en conservant son titre. »
Niveau de la ligue
« En comparaison avec la France, c’est beaucoup moins bien. Il n’y a que trois ou quatre équipes d’un niveau acceptable, avec des salaires décents. Les autres se battent pour aller au mieux en play-offs. Ce n’est pas bon pour le niveau général de notre ligue… En Suisse, il y a trop de sports plus importants, comme le hockey et le football, qui vont bien plus loin. C’est difficile d’exister. »
Schönenwerd
«Pour le niveau suisse, c’est une bonne équipe. J’ai perdu les deux dernières années contre eux en finale (avec Amriswil) mais l’équipe a changé pas mal de joueurs depuis. Si Tours joue comme ils le font contre nous, il n’y aura normalement pas de problème. »
8
À l’image du nombre de Coupes d’Europe disputées par Schönenwerd depuis 2013-2014. Il a disputé cinq fois la Challenge Cup et la CEV Cup trois fois et a atteint, au mieux, les huitièmes de finale.
Sa neuvième campagne européenne a débuté en septembre, avec les qualifications de la Ligue des champions où il a failli jouer une place en phase de groupes. Battu à domicile 1-3 par Brasov, il s’est imposé en Roumanie, mais seulement au tie-break.
Un Touraine a déjà croisé la route de Schönenwerd : Leandro Aracaju qui, avec Rennes, s’est imposé deux fois 3-0 en huitièmes de finale de la Challenge Cup 2020.
Une équipe très suisse
« Il y a beaucoup de joueurs de notre sélection (8 des 14 joueurs de l’effectif étaient issus de l’Euro 2023). Le passeur est un ancien membre de l’équipe nationale, il a arrêté après l’Euro ; Fischer, le libéro, est aussi international, comme Cyril Kolb avec qui je joue depuis les sélections jeunes, les centraux… En championnat suisse, les joueurs changent d’équipe, mais au final, ce sont toujours les mêmes qu’on retrouve ! (rires) »
On ajoutera à ce portrait la présence de Ryan Coenen, receveur-attaquant américain, et Mahela, la forte sri lankaise présente pour le 3e saison. Les deux seuls non-Suisses d’une équipe par ailleurs entraînée par un duo albanais-polonais, Adriatik Kajtazi et Patryk Gosztyla.
Ce mercredi 13 novembre, à 19h30