Le président algérien s’adresse à la diaspora comme si elle constituait un groupe homogène et à son écoute. En France, les avis sont en fait beaucoup plus nuancés. La preuve dans la capitale des Gaules.
A le croire, il ne fait pas bon être Algérien en France. Ces dernières années, la nomenklatura algérienne ne manque pas d’occasions pour fustiger notre pays – ce que l’agence de presse publique qualifie de « Macronitiste ». Tout en envoyant ses enfants étudier…
S’il s’est radicalisé, la substance de ce discours n’est pas nouvelle. Il y a quelques années, l’actuel président, Abdelmadjid Tebboune, s’adressait aux ressortissants présents en France en ces termes : « C’est un message spécial pour nos fils, nos filles, nos mères et nos sœurs à l’étranger. Vous avez honoré la patrie, ils complotent contre vous, les enfants d’Harkis, les enfants d’Aussares, les enfants de Bigeard ! Et ils ont jeté vos frères dans la Seine le 17 octobre 1961. Aujourd’hui, ils veulent faire la même chose avec vous, mais vous êtes des hommes et des femmes debout. L’Algérie ne vous laissera pas partir, et quiconque vous touchera, je m’engageement […]il le paiera et paiera un prix élevé, si Dieu le veut. »
