Dans l’avant-dernier épisode de la deuxième saison de Panda (notre avis) intitulé À la rencontre du troisième âge et diffusé jeudi 23 janvier sur TF1, un visage bien connu du grand public donne la réponse à Julien Doré (qui avait posé une condition pour cette saison 2) et Ophélia Kolb. Il s’agit de Bernard Menezinterprète d’un certain Roberto, séducteur et champion de badminton dans un village pour seniors. Pour Télé-Loisirs, l’acteur-chanteur revient sur les coulisses du tournage et sa collaboration avec le compositeur de Coco Câlin, qui ne lui était pas vraiment étranger…
Bernard Menez: “C’est Julien Doré qui m’a demandé de participer à Panda“
Télé-Loisirs : Comment vous êtes-vous retrouvé dans cet épisode de Panda ?
Bernard Menez : Avec Julien [Doré]nous nous sommes rencontrés sur un film de Pascal Thomas qui s’appelait Ensemble, nous allons vivre une très, très grande histoire d’amour, dont les deux rôles principaux ont été joués par lui et Marina Hands. Nous nous rencontrions régulièrement pour le dîner ou le petit-déjeuner et nous nous entendions bien. Lorsqu’il m’a demandé de venir le rejoindre dans un épisode de Pandabien sûr, j’ai accepté.
Quelle était l’ambiance sur le plateau ?
Très bon, très chaud ! J’ai eu l’impression d’être totalement intégré à l’équipe. Nous avons séjourné dans le même hôtel avec Julien, Ophélia, Gustave [Kervern] et moi. Nous nous retrouvions parfois autour d’un dîner le soir. Sur le plateau, au moment de jouer, Julien était très concentré sur son rôle. Mais dès que ça s’est arrêté, il s’est immédiatement remis à sa musique, ce qui est normal puisque c’est sa passion.
Malgré vos années d’expérience, êtes-vous toujours nerveux lorsque vous rejoignez une nouvelle équipe ?
Pas vraiment, car ce n’est pas la première fois que je le fais. C’est arrivé à l’occasion d’une arche dans Demain nous appartient ou pour le premier épisode de Sous le soleil. Les rôles d’invités doivent être pris comme tels, sans complexes de supériorité ou d’infériorité. C’est ce que je vais faire prochainement dans un projet pour TF1 intitulé Pauloù j’incarnerai un maire, ce qui est d’autant plus justifié que je me suis présenté deux fois député dans ma vie. Que ce soit à la télévision, au théâtre ou au cinéma, ma quête constante est d’agir le plus naturellement possible. Vouloir à tout prix être comique, c’est pour De Funès, pas pour moi. Mon modèle serait plutôt Bourvil.
Bernard Ménez (Pandas) : «J’adorerais jouer un bon personnage récurrent dans la série !“
Sa dualité permanente entre sourire et larmes, cela vous dit quelque chose ?
Absolument, je ne vous cacherai pas que si on me proposait un joli personnage récurrent de série, cela me ferait plaisir ! Un rôle qui alternerait entre le comique et le tragique, genre dans lequel je n’ai pas souvent été sollicité. Parfois, les responsables des chaînes se concentrent sur notre âge et ne savent pas que nous pouvons à la fois paraître plus jeunes physiquement, tout en étant alertes avec notre esprit.
L’épisode de Panda dans lequel vous apparaissez traite de l’amour entre seniors, est-ce un thème qui vous inspire ?
Si c’est traité de façon voyeuriste, ce n’est pas très excitant et ça n’a pas beaucoup d’intérêt. Je ne suis pas non plus très passionné par les films au cinéma sur les maisons de retraite, plus moqueurs qu’autre chose. En revanche, c’est un sujet tabou qui est en train de changer. Les gens de mon âge qui ont vécu Mai 68 aimeraient pouvoir retrouver plus de liberté d’expression, en amour et ailleurs. Nous vivons sous une forme de censure et c’est dommage.
Vous qui venez de fêter vos 80 ans, quels sont les secrets de votre jeunesse ?
Je n’ai jamais pris de drogue, j’ai fumé un peu quand j’étais jeune pour être comme tout le monde, mais très vite j’ai découvert que je « profitais » trop des autres et que cela me nuisait. les dents. Bref, il y avait plus d’inconvénients que d’avantages, alors j’ai arrêté du jour au lendemain. Et enfin, je ne veux pas me laisser prendre du poids donc je fais deux heures de tennis chaque semaine avec des amis. Être sur scène pendant tant d’années est aussi un bon moyen de rester en forme.
Bernard Menez: “J’incarne le roi Charles III d’Angleterre dans Les Tuches 5 “
Après tout, votre drogue n’est-elle pas un jeu ?
C’est vrai que je préfère jouer plutôt que de rester inactif. Tant que j’ai la tête… et les jambes, je continuerai !
Avez-vous chanté avec Julien Doré ?
Non, je joue du piano tous les jours à la maison, mais je ne pourrais pas faire ce que chante Julien. Quand quelqu’un est très bon dans quelque chose, je ne veux pas l’affronter.
Où pouvons-nous vous voir dans les semaines à venir ?
Je travaille sur une pièce de théâtre et je serai le 5 février à Dieu garde les Tuche, réalisé par Jean-Paul Rouve, le cinquième opus dans lequel j’interprète le rôle du roi Charles III d’Angleterre.