Plus de 3 ans après son altercation avec une équipe de « Quotidien », Francis Lalanne poursuit son bras de fer judiciaire contre la production de l’émission de Yann Barthès

Plus de 3 ans après son altercation avec une équipe de « Quotidien », Francis Lalanne poursuit son bras de fer judiciaire contre la production de l’émission de Yann Barthès
Plus de 3 ans après son altercation avec une équipe de « Quotidien », Francis Lalanne poursuit son bras de fer judiciaire contre la production de l’émission de Yann Barthès

C’était en 2021. Le 7 juin, Yann Barthès révélait dans son émission que trois journalistes de « Quotidien » avaient été agressés deux jours plus tôt par Francis Lalanne. Le chanteur, devenu militant politique, se trouvait alors au salon « Universités citoyennes » d’Avignon. Alors que la pandémie de Covid-19 sévit à cette époque en , certains des participants présents s’opposent au port du masque. Celui qui a notamment appelé dans une tribune publiée dans « France Soir » au «mobilisation générale du peuple français contre la tyrannie» avait donc accepté de répondre à une interview sur l’émission TMC dans ce cadre. Mais l’artiste n’a pas apprécié une question qui lui a été posée à propos de Jean-Marie Bigard.

Une plainte déposée pour « violences avec menace » et « usage d’arme »

Qu’avez-vous pensé des images du Trocadéro il y a deux semaines de Jean-Marie Bigard appelant au meurtre d’Agnès Buzyn et de ce parallèle avec l’étoile jaune ?», lui a demandé l’un des journalistes, Paul Larrouturou. “Vous ne m’entraînerez pas dans ce que vous venez de dire. Jean-Marie Bigard n’a jamais souhaité la mort de qui que ce soit. Apprenez la langue Bigard. Ma réaction est que je n’aime pas ce que vous venez de dire. Je n’aime pas la façon dont vous présentez les choses. ça s’appelle de la manipulation, » a alors répondu le principal intéressé. Le ton est alors monté entre les deux hommes puis Francis Lalanne s’en est également pris au caméraman, Paul Bouffard, qui filmait la séquence : «Sortez ce qu’il y a dans l’appareil photo !», a-t-il crié, alors que les images devenaient floues et que certains de ses proches lui demandaient d’arrêter.

La scène a été diffusée en intégralité dans « Quotidien ». Sur le plateau, Paul Larrouturou, qui travaille désormais sur LCI, a expliqué plus en détail aux téléspectateurs la suite des événements : «Nous avons pris le premier train pour Paris. Nous sommes allés directement à l’hôpital Cochin. Les médecins ont diagnostiqué à Paul Bouffard un traumatisme crânien et une tendinite post-traumatique à l’épaule gauche. Personnellement, je me suis foulé le poignet droit après avoir reçu un coup en tentant d’intervenir.« . Paul Bouffard a alors porté plainte pour « violences avec menace » et « usage d’arme ». Bangumi, la société qui produit l’émission, a également fait un signalement au procureur de la République pour soutenir ses journalistes.

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Pourtant, Francis Lalanne a clamé son innocence. Son avocat, Me Emmanuel Ludot, a annoncé à l’AFP que son client «[contestait] avoir formellement frappé un quelconque journaliste. C’est une mise en scène grossière à laquelle ce spectacle est habitué« . L’affaire a été classée sans suite. Mais l’auteur-compositeur n’a pas souhaité en rester là. En février 2024, il engage une action en justice contre Bangumi, réclamant 150 000 euros de dommages et intérêts, pour avoir réalisé «une véritable campagne de diffamation» contre lui, selon les informations de « L’Informé ». Cette affaire aurait entraîné un préjudice financier important dont il estime que la production doit être tenue pour responsable.

Mais le site d’enquête nous apprend ce mercredi 22 janvier 2025 que la justice n’a pas statué en sa faveur. Le tribunal de commerce de Nanterre s’est déclaré «[incompétent] dans le cadre de cette action, qui relève plutôt de la qualification de diffamation« . Malgré ce revers, l’interprète de “On se reverra” a décidé de faire appel de cette décision et “exclut toute volonté de poursuivre une action en diffamation« . “Les salariés sont accusés d’avoir porté plainte pour abus, sur instruction de Bangumi», indique Emmanuel Ludot au média. Si le tribunal de commerce n’a pas répondu à la demande de Bangumi, qui demandait que soit reconnu le caractère abusif de la procédure lancée par Francis Lalanne, il a néanmoins condamné le chanteur à verser 2 000 euros à la société de production pour les frais engagés pour se défendre.

 
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