A Villeneuve-Saint-Georges, les habitants regardent les avions s’envoler vers des destinations lointaines, où la plupart d’entre eux ne pourront jamais se rendre. Toutes les cinq minutes, le bruit des réacteurs fait trembler le ciel de cette ville voisine de l’aéroport d’Orly, qui compte 36 000 habitants et est classée parmi les plus pauvres du Val-de-Marne (34 % des habitants sont sous le seuil de pauvreté).
Mais c’est encore à la mairie que le tollé est le plus retentissant. Les Villeneuvois s’apprêtent, les 26 janvier et 2 février, à voter pour élire un nouveau maire, alors que la ville est empêtrée dans une crise politique explosive.
Le salut nazi de Philippe Gaudin à l’origine du vote anticipé
La droite, qui a remporté la municipalité dirigée pendant deux mandats par le PCF en 2020, est la principale responsable. La démission de plus de 50 % du conseil municipal en novembre, après que le maire Philippe Gaudin s’est permis un salut nazi en pleine séance, est à l’origine de ce scrutin anticipé.
Le conseiller sortant rejette la tenue du scrutin, confirmé par le tribunal, mais reste candidat à sa propre succession. Son ancienne première adjointe, Kristell Niasme (LR), l’a désavoué et entend lui succéder. Fait d’armes de sa campagne : la mobilisation d’une mascotte en forme de lion, Georges, censée égayer l’élection…
-Malgré ce cirque, l’attention des médias se concentre sur la gauche. Car à un an des élections municipales de 2026, Villeneuve-Saint-Georges fait office, à contrecœur, de
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