La France retrouve son niveau de production électrique d’avant la crise du Covid, une électricité de plus en plus décarbonée.
Publié le 21/01/2025 07:43
Mis à jour le 21/01/2025 07:47
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C’est le double effet positif de l’annonce faite par RTE, lundi 20 janvier, du réseau de transport d’électricité, gestionnaire du réseau haute tension. Le chiffre est précis et révélateur. La France a franchi pour la première fois le seuil des 95 % d’électricité bas carbone en 2024 grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables comme l’éolien et l’hydraulique. Autrement dit, la quasi-totalité de l’électricité produite sur le sol français. Pour les amateurs de détails et les électriciens, cela représente 536 TWh sur l’ensemble de l’année 2024.
-Si l’on regarde énergie par énergie, on constate que le nucléaire reste de loin la première source de production d’électricité avec une part de 67%. La part des énergies renouvelables (éolien, hydraulique avec barrages, solaire et biomasse) représente près de 28 % du mix de production électrique français.
En Allemagne, pays le plus emblématique car le nucléaire disparaîtra en 2024, la part de la production électrique uniquement à partir de renouvelables n’atteint pas 60 % (59 % précisément). Au Royaume-Uni, qui a fermé sa dernière centrale à charbon en septembre, la part de l’électricité bas carbone a atteint 58 % en 2024, dont seulement 13 % de nucléaire. L’énergie fossile est en déclin partout, mais il reste encore du chemin à parcourir.
La France n’a jamais produit aussi peu d’énergie à base de charbon, de fioul ou de gaz. Le niveau enregistré en 2024 est le plus bas depuis 1950. La France envisage d’abandonner ses centrales à charbon en 2027… La trajectoire est donc tenable. Reste l’objectif rappelé par l’un des dirigeants de RTE, Thomas Veyrenc : atteindre la neutralité carbone en 2050. Pour y parvenir, il faut réussir à électrifier complètement et de manière propre notre outil de production, qui lui-même dépend encore à 60 % d’énergies fossiles (pour usines, voitures et logements).