Donald Trump : le messie autoproclamé

Donald Trump : le messie autoproclamé
Donald Trump : le messie autoproclamé

Personne ne peut douter de la très haute opinion que Donald Trump a de lui-même. Le discours qu’il a prononcé une fois assermenté en tant que 47e Le président des États-Unis ne laisse aucun doute à ce sujet.

Face à ce narcissique sans scrupules, les analystes le décrivent comme le nouveau « roi ». D’autres, comme un « empereur ». Cependant, le discours d’ouverture de son deuxième séjour à la Maison Blanche ressemble davantage à celui d’un messie autoproclamé.

Il jure que, sous sa direction, « l’âge d’or de l’Amérique commence maintenant ». Rien n’est plus typique des discours de type messianique que la promesse d’une « renaissance » dorée après une longue traversée du désert sous des dirigeants « corrompus ».

Victime d’une tentative d’assassinat l’année dernière, il a répété que Dieu lui avait “sauvé la vie” pour qu’il puisse à son tour “sauver” l’Amérique.

En acceptant cette « mission » divine, Trump promet aux Américains qu’ils seront tous prospères. Fini également la corruption et les maladies infantiles chroniques.

Fini le crime, qu’il associe uniquement aux nouveaux arrivants. Pour rétablir la sécurité dans « les rues des villes », il renverra « des millions et des millions » de personnes chez elles.

Comme le réclament la droite fondamentaliste et la lancinante plainte de l’homme blanc, il n’y aura que deux sexes officiels : l’homme et la femme. Toute diversité sexuelle ou transgenre sera humiliée.

Pacificateur?

Donald Trump se qualifie également de grand « pacificateur » capable d’éradiquer les guerres. Les États-Unis vont même étendre leur territoire par la seule force de leur volonté et planteront leur drapeau même sur la planète Mars.

Bref, en tant que « phare » béni de l’humanité, les États-Unis, jure-t-il à ses fidèles, seront à nouveau respectés par le monde entier.

Derrière le « messie » Trump se cache cependant une réalité moins idyllique. Ou l’arrivée à Washington d’un régime autoritaire et d’extrême droite.

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D’où la présence marquée à sa prestation de serment de plusieurs hommes politiques européens, déchus ou non, de la même école de pensée.

D’où surtout, cette fois, la formidable machine de propagande transfrontalière qu’alimente son entourage de multimilliardaires de la technologie et des médias.

Qu’il s’agisse d’Elon Musk, Mark Zuckerberg, Jeff Bezos ou d’autres, ils sont tous également déterminés à faire croître leurs propres intérêts financiers au fil du temps. Bienvenue dans la ploutocratie américaine ultime.

Décennie perdue

Le pouvoir de Donald Trump reposera également sur deux chambres majoritairement républicaines. Une Cour suprême désireuse de lui ronger les bras et d’autres partis d’extrême droite en hausse ailleurs en Occident.

Au début du 21ème sièclee siècle, un tel alignement de planètes politiques favorables aux radicaux jusqu’au sommet de la plus grande puissance mondiale est inédit.

Le retour d’un Trump plus déterminé que jamais confirme que, déclenchée par une pandémie meurtrière dont les séquelles se feront encore longtemps sentir, cette décennie est complètement perdue.

Ne vous y trompez pas. Son parti pris inconditionnel en faveur des « forces du marché », couplé à un rejet assumé des immigrés, des féministes et des minorités de tous bords, annonce une régression sociale majeure.

Cette régression ne s’arrête pas non plus aux frontières sacro-saintes des États-Unis.

Dieu est un Américainchantait notre cher Jean-Pierre Ferland. Pour Dieu, je ne sais pas. Quant au diable, en revanche… cela reste à voir.

 
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