Entre projets familiaux et personnels, Catherine Renaud ne s’empêche pas de rêver à une carrière cinématographique très diversifiée et de nouveaux défis professionnels.
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On se verra au numéro 5e saison deAlertes. Parlez-moi de ce nouveau personnage.
Je suis très heureux de rejoindre l’équipe pour le 5e saison! Je jouerai Aurélie Trépanier, co-chef du parti politique Demain Québec. Tout porte à croire qu’elle sera la prochaine première première ministre du Québec, mais quelques jours avant le vote, elle disparaît. Il y aura beaucoup de complots et de questionnements.
Quelle a été votre réaction à ce rôle ?
J’étais super excité de le jouer. C’est vraiment une belle et longue intrigue fascinante et bien écrite. Nous allons soupçonner tellement de personnes, plusieurs pistes sont envisagées. C’est un vrai cadeau de jouer une femme libre, avec de grandes convictions, et j’adore jouer des rôles féminins forts.
Votre personnage dans Indéfendable connaît également beaucoup de difficultés. Comment Sarah se comportera-t-elle dans la prochaine saison ?
Je suis vraiment content de ses progrès. La série est centrée sur le cabinet d’avocats, je soutiens donc mon partenaire, Leo Macdonald. Avec cette intrigue, on ajoute plus de finesse à mon personnage. J’apprécie l’intégration du thème de la dépression post-partum, un sujet encore tabou qui touche de nombreuses femmes et qui provoque souvent des jugements. Nous explorons le thème en profondeur : Sarah consulte un psychologue avec Léo et elle parlera du fait qu’elle se sent impuissante et sans attachement envers leur enfant. La saison se termine avec Leo confronté à une situation tendue devant le tribunal impliquant un agent de sécurité armé. Sarah est bouleversée, tout comme les spectateurs, qui devront attendre la fin des vacances pour connaître la suite.
Où êtes-vous allé pour puiser vos émotions face à ce que vit votre personnage ?
Ma première inspiration était un être cher qui souffrait de dépression post-partum. Je me souviens qu’en tant qu’amie et mère, j’éprouvais du jugement et de l’étonnement face à cette question. J’ai également écouté plusieurs témoignages et lu pour en savoir plus sur le phénomène. J’aime que nous abordions le sujet, car il faut en parler davantage pour éliminer les tabous et pour que ces femmes se sentent accueillies et comprises.
-Vous êtes vous-même la mère de Marguerite. Quelle est votre relation ?
C’est le meilleur rôle de ma vie ! J’ai été tout le contraire de la dépression. J’étais fou de joie et je pleurais tous les jours quand elle est née, me disant que j’étais si heureuse qu’elle soit là. Il faut dire que je l’ai eu à la fin de la trentaine. Je ne voulais pas ça avec n’importe qui, mais je suis très reconnaissante que la vie m’ait envoyé Marguerite. J’aurais aimé en avoir plus, mais je n’avais pas le temps et j’ai aussi fait des fausses couches. C’est également un sujet difficile qui mérite d’être davantage abordé. Je me sentais très seul. D’un autre côté, je me sens très chanceuse, car j’ai un mari merveilleux et de bons exemples de mères autour de moi.
Comprend-elle le travail de sa mère ?
Je pense qu’elle commence à comprendre, mais elle n’a que sept ans. Elle m’a un peu vu à la télévision, mais je ne joue pas de rôles traditionnels. Elle a compris que j’avais des maris qui travaillaient et que les gens m’approchent dans la rue parce qu’ils m’ont vue sur leurs écrans. Elle est venue passer une journée sur le tournage deAlertes et elle me suivra en tournée au théâtre cet été. Elle dit vouloir devenir actrice, mais cela change très souvent.
Avez-vous bientôt des projets familiaux avec votre partenaire et votre fille ?
Nous avons pu faire un superbe voyage en famille en mai dernier, où nous sommes allés rendre visite à des amis en Suisse et à Venise. Nous aimerions partir bientôt, mais cet hiver, nous serons à notre chalet. Nous jonglons avec l’idée de la vendre et d’acheter une maison dans le même quartier, mais pour le moment, c’est un projet à long terme. J’aimerais avoir un jardin et me sentir plus autonome, cela pourrait calmer mon éco-anxiété ! (rires)
Vous êtes grandement impliqué au sein de la Fondation Le Chaînon. Pourquoi cette cause est-elle importante pour vous ?
La Chaîne est vraiment dans mon cœur et je me sens connectée à elle. Je suis impliqué depuis quatre ans, c’est mon conjoint qui m’a fait découvrir l’organisation. L’équipe est géniale. Je ne pense pas qu’il soit nécessaire d’avoir vécu ce genre d’événements difficiles pour être touché par la cause et s’impliquer. Je dis toujours que si un jour le théâtre ne fonctionne plus, j’aimerais suivre des cours et travailler avec eux en tant que conseiller.
On vous voit moins au cinéma et au théâtre. Est-ce une volonté de développer davantage ce côté-là ?
J’aime beaucoup la télévision. Je me sens bien là-bas et j’essaie d’être le meilleur possible à chaque fois. Ce serait une erreur de dire que je ne veux pas de rôles dans d’autres médias. J’ai hâte de faire un film. Je ne peux pas imaginer qu’un jour je n’aurai pas cette chance ! Un long métrage, c’est l’occasion de nouer des liens avec le réalisateur et d’avoir le temps de développer un personnage sous toutes ses formes. Côté théâtre, je fais des démarches depuis un an ou deux et je serai en tournée cet été avec le metteur en scène Martin Gougeon pour sa comédie estivale. Famille toute habillée.
Quel personnage vous a le plus influencé dans votre carrière ?
J’ai eu la chance de jouer un rôle de premier plan dans un projet en Suisse. Il y a eu un avant et un après de cette série en 2011, qui s’appelait Temps secret. Je suis revenue au Québec avec beaucoup plus de confiance en moi, en plus d’avoir voyagé. Je ne connaissais personne et j’ai dû m’intégrer dans cette équipe. C’est par la suite que j’ai décroché le fabuleux rôle de Flavie dans RAM.