La course à la chancellerie allemande est lancée le X, avec tapis rouge pour l’extrême droite. Elon Musk – qui s’est joint à la campagne électorale pour les élections législatives anticipées du 23 février en Allemagne en appelant à voter pour le parti d’extrême droite AfD (« Alternative für Deutschland », littéralement « Alternative pour l’Allemagne ») – a organisé une interview sur son réseau social avec Alice Weidel, leader controversée de l’AfD. L’entretien, diffusé en direct ce jeudi 9 janvier sur la plateforme du milliardaire, est une aubaine pour ce mouvement qui est crédité de plus de 20 % des intentions de vote dans les sondages.
“Merci Elon de m’avoir reçu”, a commencé Alice Weidel avant de présenter son parti, dont elle est co-présidente. Celle qui doit être officiellement intronisée candidate de l’AfD ce week-end, a poursuivi en critiquant le gouvernement qui selon elle « détruit » et « ruine » l’Allemagne depuis une vingtaine d’années, énumérant notamment les politiques migratoire et énergétique menées par Angela. Merkel.
L’interview, suivie par des milliers d’auditeurs, s’est poursuivie avec des questions énergétiques très précises. La bureaucratie et l’éducation ont également été abordées par le milliardaire de la technologie et le chef de l’AfD. Cette dernière a par ailleurs affirmé que c’était la première fois qu’elle pouvait parler raisonnablement de ses opinions avec quelqu’un, se réjouissant de pouvoir avoir un débat sans hostilité avec Elon Musk.
Après un discours très virulent sur l’immigration et de multiples éclats de rire, Elon Musk a appelé à voter pour Alice Weidel. « Seule l’AfD peut sauver l’Allemagne. Fin de l’histoire», a-t-il insisté.
Un entretien scruté par la Commission européenne
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Après avoir publiquement soutenu Donald Trump dans sa campagne à la Maison Blanche l’année dernière, Elon Musk a déclaré que son soutien au Parti réformiste britannique de droite et à l’AfD sur l’Allemagne avait complètement échoué. L’AfD est le seul espoir pour l’Allemagne », écrivait-il en décembre. Ce soutien explicite a été étendu dans une chronique publiée dans Le mondeun quotidien leader en Allemagne. Dans le même temps, Elon Musk multiplie les attaques contre l’actuel chancelier allemand Olaf Scholz.
A LIRE AUSSI Ingérence d’Elon Musk : les élus allemands exigent des comptes de BruxellesCes propos ont semé la consternation à Berlin, où tous les autres partis ont exclu de travailler avec un parti qu’ils considèrent comme dangereux et antidémocratique. Ces positions répétées d’Alice Weidel ont également mis à l’épreuve les textes européens, à tel point que plus de 150 membres de la Commission ont scruté de près cet entretien afin de détecter toute diffusion de fausses informations avant les élections allemandes du mois prochain.