Petits pois, mayonnaise, cacahuètes… Trop de sucre dans les marques low-cost, selon Foodwatch

Petits pois, mayonnaise, cacahuètes… Trop de sucre dans les marques low-cost, selon Foodwatch
Petits pois, mayonnaise, cacahuètes… Trop de sucre dans les marques low-cost, selon Foodwatch

INFO RMC CONSO – Une nouvelle enquête de l’association Foodwatch dénonce la présence de sucre en plus grande quantité dans les produits de marques à bas prix que dans les autres. Et surtout là où on ne l’attend pas : petits pois, mayonnaise, cacahuètes…

Du sucre ajouté aux pois en conserve ? Cela peut surprendre. Or, de nombreux produits salés en contiennent. C’est le cas de nombreuses gammes de cordons bleus, de mayonnaises, de cacahuètes, ou encore de pizzas, biscottes, pains de mie et autres produits transformés.

Or, selon une enquête de l’association de consommateurs Foodwatch publiée ce mercredi 15 janvier et révélée par RMC Conso, le sucre se retrouve en plus grande quantité dans les produits les moins chers des rayons. Explications.

Les produits les moins chers sont les plus sucrés

Dans les rayons, pour de nombreuses raisons déjà évoquées par RMC Conso (coûts marketing réduits, moindre concurrence…), les produits les moins chers sont, dans 99% des cas, des produits de marque distributeur, c’est-à-dire des marques propres des marques. En moyenne, leurs prix sont 35 % inférieurs.

Mais leurs produits sont aussi généralement plus sucrés. C’est le constat de l’association de consommateurs Foodwatch, qui a passé au crible plus de 400 produits répartis dans 12 catégories alimentaires (catégories dans lesquelles on ne s’attendrait pas à trouver de sucre ajouté), vendus sous cinq marques : E . Leclerc, Auchan, Carrefour, Coopérative U et Intermarché.

Par exemple, « les cinq boîtes de pois les moins chères contiennent en moyenne 43 % de sucre en plus que les cinq boîtes de pois les plus chères », détaille le communiqué.

Un constat également fait par RMC Conso dans les rayons : dans un magasin Carrefour, les petits pois en conserve Carrefour Classic, vendus 3,39 €/kg, contiennent 4,6 g de sucre pour 100 g de produit, tandis que les petits pois de marque D’Aucy, vendus 3,39 €/kg, contiennent 4,6 g de sucre pour 100 g de produit. 4,82/kg, n’en contient que 2,6.

Même chose pour les cacahuètes torréfiées à sec Carrefour Simpl (marque premier prix de Carrefour), à 5,13 €/kg, qui contiennent 5,7 % de sucre alors que l’équivalent de la marque Bénénuts, plus de deux fois plus chère, en contient 4,9 %. Ou encore pour la mayonnaise premier prix (4,26 €/kg), avec 1,6 % de sucre contre 1 % pour la mayonnaise qualité traiteur Maille (11,09 €/kg).

Deux morceaux de sucre supplémentaires par semaine

Si les différences paraissent minimes, un simple calcul permet de comprendre le problème : à raison de trois portions de 200 grammes par semaine, la consommation de petits pois premier prix au lieu de petits pois de marque augmente l’apport en sucre de 12 grammes par semaine, soit deux morceaux. .

Pour rappel, une consommation excessive de sucre favorise l’apparition de l’obésité, du diabète, des maladies cardiovasculaires et des cancers.

« Non seulement l’offre alimentaire est trop sucrée, mais si votre budget est serré, vous ne pourrez pas faire le meilleur choix pour votre santé. Les distributeurs portent la responsabilité de cette offre biaisée et discriminante et de ses conséquences », accuse Audrey Morice, responsable des campagnes chez Foodwatch.

Interrogée par RMC Conso sur les raisons qui expliquent cette corrélation prix/quantité du sucre, Audrey Morice précise :

« Il y a plusieurs hypothèses, notamment que le sucre serait une matière peu coûteuse, en tout cas moins chère que les matières principales de ces produits. Quand on remplace un ingrédient noble par du sucre, cela ne change pas grand-chose, mais cela permet aux industriels de faire d’énormes économies d’échelle.»

« Sur plusieurs années, il peut y avoir un réel impact sur la santé. »

Sucre : texturant, conservateur, exhausteur de goût

Outre son prix, le sucre présente plusieurs avantages pour les industriels : il améliore la texture, la conservation et le goût des aliments.

« Plus nous consommons de sucre, plus nous en avons envie et nous sommes susceptibles de racheter le produit », ajoute Audrey Morice. “Quand on habitue un enfant aux petits pois en conserve et qu’ensuite il goûte ceux du jardin, il n’aime pas.”

En améliorant certaines propriétés des produits comme le goût, le sucre pourrait servir de substitut à des ingrédients plus nobles.

Quand on regarde la composition de nos deux mayonnaises, on constate que la mayonnaise la plus sucrée et la moins chère contient également moins de moutarde et d’œufs, des ingrédients plus chers, que la mayonnaise de marque moins sucrée. Il semble donc y avoir une corrélation entre quantité de sucre et qualité de la recette.

«Ils [les distributeurs] il faut changer la situation. Nous leur demandons d’aligner leurs recettes sur leurs discours car il ne suffit pas de vendre des produits à bas prix, il faut aussi qu’ils soient sains », s’insurge Audrey Morice.

L’association a également lancé une pétition pour inviter les cinq marques ciblées à modifier leur offre.

Sucre ajouté dans 77% des aliments transformés

Aujourd’hui, 77 % des produits transformés contiennent du sucre ajouté, selon un rapport de l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de mars 2024. On observe certes une baisse de l’utilisation d’ingrédients édulcorants depuis une dizaine d’années. dernières années, mais « il est possible de réduire encore l’utilisation d’ingrédients édulcorants dans les produits », assure l’Anses.

En attendant, RMC Conso ne recommande pas de bannir les marques distributeurs, dont les prix bas offrent des alternatives intéressantes pour les personnes au budget limité, mais d’être vigilant sur la liste des ingrédients des produits transformés.

Globalement, des prix plus bas peuvent être favorisés sur les produits bruts ou semi-transformés, comme les fruits et légumes, le riz, les œufs, les yaourts nature, etc., qui ne sont pas susceptibles de contenir des ingrédients nocifs.

Foodwatch a collecté les prix et les taux de sucre de 463 références dans 12 catégories de produits alimentaires (biscottes, cacahuètes enrobées, cordon bleu, crackers, guacamole, mayonnaise, pains de mie, pestos, petits pois, pizzas, pizzas surgelées et pains sandwichs de mie) dans les supermarchés. de même taille et de marques différentes (E. Leclerc, Intermarché, Carrefour, Auchan, U), dans plusieurs régions de , ont isolé les 5 produits les plus chers et les 5 produits les moins chers dans chacune catégorie de produits et comparé leur teneur en sucre et leur prix.

 
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