« Boire de la porcelaine ? Il s’agit en fait de boire dans une tasse faite de vulve de truie… »

« Boire de la porcelaine ? Il s’agit en fait de boire dans une tasse faite de vulve de truie… »
« Boire de la porcelaine ? Il s’agit en fait de boire dans une tasse faite de vulve de truie… »

Vous ouvrez votre livre avec un hommage à votre mère décédée qui n’a malheureusement pas eu le - d’avoir le livre entre ses mains. Pourquoi tu le voulais ?

« En fin de compte, c’est grâce à elle si ce livre existe. Depuis mon enfance, je baigne dans un cercle privilégié de l’amour des mots. Je n’ai jamais trouvé, même dans les médias français les plus prestigieux, la richesse du langage lexical utilisé par ma mère pour s’exprimer, sans cette mère, pas d’études pour devenir « romancière » et pas d’apparition plus tard dans l’émission de Jérôme Colin à La Première avec mon section sur l’histoire des mots. … »

Est-ce qu’on lisait beaucoup à la maison quand tu grandissais ?

« Beaucoup et nous avons été encouragés à le faire. Mais je suis déçu dans mon cerveau car j’ai dû lire des milliers de pages et il me semble que je n’ai rien appris… C’est lamentable ! Mais bon, il semble qu’on garde quand même quelque chose d’imprimé dans les couches profondes de notre cerveau.

Compte tenu de votre amour pour la langue française, nous sommes impatients de connaître votre position dans le débat actuel sur l’interdiction de l’écriture inclusive à l’école.

« Tout ce qui fait bouger la langue française, qui a ses petites raideurs il faut le dire, est positif. Il faut lui botter le cul ! La question que vous posez ici relève d’un véritable débat de société et il est assez compliqué d’avoir une position ferme. Je suis parfois surprise par la portée des tentacules, au sens noble du terme, du féminisme actuel. J’ai l’impression qu’il y a des choses plus urgentes que ce point médian, comme la sécurité des femmes. , l’accès à l’emploi, l’égalité salariale… Qu’on y réfléchisse me semble plutôt sain.

Une nouvelle écriture qui pourrait laisser certains enfants en rade…

« La difficulté de lisibilité provoquée par cette éventuelle réforme pose en effet question. Des enfants sont déjà perdus face à l’orthographe française qui est un calvaire, d’autres souffrent de dyslexie ou de tout autre « dys »… Cela peut être considéré comme du fouillis.

Mauvais niveau de lecture, mauvaise orthographe, mauvais vocabulaire… Les jeunes générations ne semblent plus trouver notre langue sexy. Ce qu’il faut faire?

« Ne vous inquiétez pas trop… Bien sûr, je remarque que le monde d’avant s’exprimait bien mieux. Cependant, la vitalité de notre langue qui se gonfle régulièrement de mots nouveaux est toujours excellente. Je suis à la fois réactionnaire car je trouve dommage que certains mots ne soient plus utilisés ou soient incorrects et, en même -, je trouve fascinant de ne plus comprendre la langue parlée par mon fils et ses amis (Rires) !

Alors à qui la faute : les parents, les écoles, les jeunes ?

« Y a-t-il une seule personne fautive ? Je ne sais pas… En revanche, je trouve dommage que les écoles, les élèves ne lisant plus beaucoup, privilégient plutôt la lecture facile. On perd donc cette approche des grands classiques de la littérature qui constituait jusqu’à présent un socle patrimonial commun, un sujet compliqué, je l’avoue, pour moi, à la maison, il faut aussi que papa et maman nous incitent à nous couper des écrans et lisez pendant deux heures. . Mais nous le savons toutes nos vies… Je tiens à préciser qu’à mon avis, le cerveau des jeunes n’est pas en danger et l’avenir de l’humanité non plus, mais le changement rapide est un peu dur à digérer !

Votre livre aborde les dessous de la langue française en décortiquant les origines de 200 mots. Prenez-en un au hasard pour convaincre les lecteurs de DH de l’acheter !

« Déjà, pour moi, l’origine de certains mots est parfois une surprise. Le mot porcelaine est assez drôle à cet égard. La céramique évoque quelque chose de raffiné comme la cérémonie du thé. Mais quand on porte une tasse en porcelaine sur les lèvres, on a en réalité une vulve de truie dans la bouche… Le mot à la base vient d’une coquille lisse et brillante. C’est pourquoi nous avons donné ce nom à la faïence chic. LA coquille est oblongue et fendue en son centre, dans l’Antiquité, elle reçut ce nom pour sa ressemblance avec la vulve de truie, conduisant ainsi à la porcelaine.

Nous pouvons feuilleter votre livre. Il est idéal pour le petit coin, pour la table de chevet, le rangement voiture…

«Tous ces endroits sont parfaits. Mon préféré est probablement les toilettes. Malheureusement, nous y allons souvent avec notre téléphone. C’est vrai, ce livre est totalement fait pour s’y plonger à tout moment.

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Le Noël de Joëlle ? «La période la moins reposante»

Nous avons rencontré l’animatrice pleine d’entrain pendant ces fêtes de fin d’année, nous en avons donc profité pour faire ‘Le Noël de Joëlle’ !

Faites-vous partie de l’équipe du calendrier de l’Avent ?

« Pour mes deux enfants, il n’y a pas de négociation possible. Il vous faut un calendrier avec des petits chocolats. Moi, comme j’ai tendance à mal manger, j’essaie de rester le plus loin possible de leur calendrier de l’Avent.

Nous sommes à quelques jours du réveillon de Noël. Quel est le programme du 24 décembre chez vous ?

« J’ai 46 ans et depuis 45 ans le programme est très simple : c’est le réveillon en famille avec de la dinde farcie, des fruits de mer en entrée ou en bisque, une jolie nappe, une belle table bien dressée… Bref , un grand classique pour une famille belge Mais, cette année, pour la toute première fois de ma vie, ce ne sera pas ce programme… Je ne serai pas en Belgique et donc pas avec ma famille pour le moment.

Vous avouez être fan de saucisses et autres puddings dans votre livre. C’est donc un moment béni pour vous avec les fameux puddings de Noël.

« Vous savez, je me fais plaisir toute l’année ! J’ai trouvé un petit boudin de foie gras au marché local près de chez moi qui est superbe. Le foie gras n’est pas trop dominant, il est même léger. Je le fais dorer lentement pour que la peau devienne un peu croustillante. Je suis effectivement ravi, je vis ma meilleure vie en ce moment !

Que représente pour vous Noël : une simple « tradition » qui se transmet de génération en génération ?

« Je ne sais pas vraiment quoi penser de mon lien avec la religion pendant ces vacances. Issu d’une famille catholique, nous allions à la messe tous les 24 décembre. En devenant adulte, je me suis un peu éloigné de la pratique religieuse et de la foi. Cependant, je n’en fais pas une fête païenne, je rappelle à mes enfants de quoi il s’agit, ce que l’on célèbre. Je garde aussi en moi les aspects positifs de la religion. exister à côté d’autres choses plus atroces.

Cadeaux : on les ouvre à minuit pile ou à l’apéritif ?

« Comme c’est multiservice chez nous pour le repas de Noël, parce que les gens peuvent aller à la messe puis revenir, et qu’on mange très tard, c’est un peu exagéré ! Il est minuit et la dinde finit de cuire et on n’en peut plus… C’est un calvaire (rires).

À quoi sert réellement cette période de l’année ?

« Ce sont les vacances les moins reposantes avec une enfilade d’au moins deux soirées ! Nous nous sommes tous précipités pour terminer les choses qui devaient être terminées avant la fin de l’année. On va aussi prévoir toute une série de repas avec ceux qu’on voit peut-être moins souvent… C’est atrocement chargé en réalité, mais ça reste quand même beaucoup de chaleur humaine et de proximité avec les gens !

 
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