un retour enflammé

un retour enflammé
un retour enflammé

CRITIQUE – Dans ces nouveaux épisodes diffusés sur Max, la série sort de l’ombre de Game of Thrones pour trouver votre propre chemin.

Première série à élargir l’univers de Game of Thrones, Maison du Dragon était arrivé sur les fonts baptismaux d’HBO en 2022 avec une mission quasi impossible : suivre les traces de son aîné tout en trouvant sa propre voie. Au final, l’histoire des rivalités internes qui ont déchiré les ancêtres de l’emblématique Daenerys Targaryen avait démontré un sens du grandiose et du spectaculaire équivalent à son modèle. Mais, d’un point de vue narratif, ce prologue glissait : des sauts intempestifs dans le temps accéléraient l’arbre généalogique et la progéniture des reines rivales Alicent Hightower (Olivia Cooke) et Rhaenyra Targaryen (Emma D’Arcy). Sans laisser à cette multitude de descendants le temps de prendre de la profondeur et de susciter la moindre émotion.

Cette deuxième saison, qui inaugure la plateforme Max en France, corrige le tir. « La première salve d’épisodes nous a obligés à parcourir vingt ans d’histoire : de l’enfance aux mariages d’Alicent et de Rhaenyra, en passant par la naissance et les unions de leurs propres enfants. Désormais, on retrouve un rythme traditionnel, moins turbulent, qui permet d’explorer, en temps réel, l’implosion de cette famille royale recomposée.est d’accord avec le créateur Ryan Condal.

Lire aussiHouse of the Dragon saison 2 : le prologue de Game of Thrones réussit-il son retour à Max ?

Du côté des gens ordinaires

L’intrigue reprend cinq jours après la mort du fils de Rhaenyra. La marche vers la guerre civile est inévitable. « Déchiré entre sa fille et sa seconde épouse, feu le roi Viserys n’a pas réussi à prendre les bonnes décisions. Patriarche aimant, il a semé les graines de dissension et transformé ces jeunes femmes en pions dans la guerre pour les trônes. Devenir des femmes de pouvoir les a transformées et a révélé de nouveaux défauts. explique Ryan Condal, plus à l’aise pour décrire les intrigues judiciaires du côté des Verts (les partisans d’Alicent) que du côté des Noirs. Rhaenyra, une mère rongée par le chagrin qui oublie ses devoirs de souveraine, ne tient plus dans ses bras son mari ambigu, Daemon (Matt Smith, sinistre et égocentrique, contrairement à son rôle de prince consort Philip Mountbatten dans La Couronne). Elle souffre plus qu’elle ne dicte les réponses.

Cette faiblesse de l’écriture, source d’incohérences, s’essouffle parfois dans cette épopée ambitieuse, où les princes héritiers sortent de l’ombre maternelle, devenant des protagonistes à part entière, désireux de laisser leur empreinte. Leurs méthodes, naïves et guerrières, leurs rivalités (notamment entre les fils d’Alicent, Aegon et Aemond) ne font qu’enflammer les esprits. C’est parfois dans l’entourage immédiat que se nichent les ennemis et les saboteurs les plus redoutables.

Chaque faction cherche des alliés et multiplie les tentatives d’assassinat visant à déstabiliser le camp adverse. La loi du talion règne : œil pour œil, dent pour dent. L’amour et l’humour sont réduits au minimum face à la haine, aux larmes et au désespoir. L’épisode de ce lundi se termine par une scène déchirante à l’image du Le choix de Sophie. Un twist amoral et repoussant dans la pure tradition du Game of Thrones. Cela préfigure la suite, riche en moments choquants et sanglants si typiques de Westeros.

Lire aussiMaison du Dragon : quelques étincelles sans bouquet final

Signe de la confiance prise par Condal, la surenchère est de mise. Plus de batailles et plus de dragons. Cinq nouveaux spécimens apparaissent et font tourner la métaphore de la guerre nucléaire et de la destruction totale. La série, qui élargit son champ d’action, s’éloigne de la capitale, Port-Réal, pour se concentrer sur les gens ordinaires, “qui porte un toast quand les nobles ont un désaccord”. À travers leurs souffrances, Ryan Condal démontre la futilité d’une guerre, déclenchée par la méconnaissance de l’histoire, et dont les motivations deviennent vagues et insaisissables. Parmi les vassaux chargés de choisir leur camp, les Starks entrent en scène, menés par Cregan, un jeune homme fortement engagé dans son devoir. Les yeux rivés sur le mur que Jon Snow veillera, des siècles plus tard, il tire la sonnette d’alarme : « L’hiver est de retour. » Un refrain familier qui donne l’espoir de bons jours à venir Maison du Dragon.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV TF1 bouscule sa grille de diffusion, la demi-finale et la finale de Mask Singer directement impactées
NEXT pourquoi il n’y aura pas de nouveaux épisodes de la saison 4 la semaine prochaine – Séries d’actualités à la TV