Olivier Faure (PS) et Fabien Roussel (PCF) appellent à gauche à former « un front populaire », comme François Ruffin (LFI)

Olivier Faure (PS) et Fabien Roussel (PCF) appellent à gauche à former « un front populaire », comme François Ruffin (LFI)
Olivier Faure (PS) et Fabien Roussel (PCF) appellent à gauche à former « un front populaire », comme François Ruffin (LFI)

En Nouvelle-Calédonie, « le pire moment pour faire campagne » ; la réforme du corps électoral mise en suspens

“Pour nous, c’est le pire moment pour une campagne électorale”, a réagi lundi à Nouméa le député Philippe Dunoyer (Renaissance), membre de Calédonie ensemble, le parti local de la droite non indépendantiste modérée. Ce dernier indique à Monde n’ai pas “aucune décision n’a été prise” à propos de se représenter.

Alors que la Nouvelle-Calédonie entame sa cinquième semaine de crise insurrectionnelle, M. Dunoyer affirme ” très inquiet “. Premièrement, “Les Calédoniens n’ont toujours pas retrouvé la sécurité et les libertés publiques, et la dissolution leur impose d’aborder un sujet qui n’est pas leur priorité”, souligne le parlementaire. En revanche, si 80 % de l’activité locale se déroule à terre, « avec un gouvernement réduit aux affaires courantes à Paris, les mesures attendues, très urgentes pour l’économie et la protection sociale calédoniennes, risquent d’être reportées ».

Les mesures annoncées la semaine dernière par Bruno Le Maire avaient déjà été qualifiées de « très insuffisant » par le Medef et “façade” par la Fédération des Industries de Nouvelle-Calédonie. Un salarié sur quatre a perdu son emploi dans la région, et les mines de nickel bloquées risquent d’être saisies par les indépendantistes les plus radicaux.

La dissolution interdit de fait l’adoption du projet de loi constitutionnelle réformant le corps électoral qui a mis le feu aux poudres dans l’archipel avant le 1euh juillet, comme initialement envisagé par l’exécutif parisien. Samedi 8 juin, le président du gouvernement collégial calédonien, Louis Mapou, avait déjà conclu que « les événements ont signifié la fin de la vie de cette loi ». Le leader indépendantiste avait appelé le président à être « explicite, avec plus de clarté sur ses intentions, dans les prochains jours ».

Lors d’un comité directeur crucial samedi, l’Union calédonienne, principal parti du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), a pour sa part mis la barre plus haut en épousant le rapport de force établi par la cellule de coordination des actions de terrain depuis le déclenchement de l’insurrection le 13 mai.

L’UC, sous la pression du CCAT et des radicaux, exige des élections locales immédiates et cinq ans pour obtenir l’indépendance. “La France nous a tellement trompés que notre souveraineté ne peut être qu’immédiate, pleine et entière et non négociable”a déclaré Daniel Goa, son président. « Nous proposons le 24 septembre 2024 pour le déclarer, ce sera aussi le début d’un nouveau mandat avec de nouvelles élections. La souveraineté sera alors partagée si la France l’accepte. Elle sera pleine et entière à l’issue de cette période de transition le 24 septembre 2029, jour anniversaire des 176 ans de colonisation..

Le député Dunoyer supplie Emmanuel Macron de prendre une initiative sur la question. Le 23 mai, le chef de l’Etat a donné un mois aux dirigeants politiques loyalistes et indépendantistes pour parvenir à un accord. « Il faut qu’il voie qu’en un mois rien ne s’est amélioré et que la situation va vers l’effondrement. Nous devons entamer la discussion maintenant, nous partons de zéro. »précise le parlementaire.

Nathalie Guibert

 
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