Après 37 ans à la tête de M6, Nicolas de Tavernost se retire de la présidence le 23 avril, laissant sa place à David Larramendy, le directeur général de M6 Publicité. Echec de la fusion M6-TF1 qu’il considère comme un «erreur historique“, “cauchemar” du Loftou encore obtenir les droits de la Coupe du monde de football en 2026 et 2030… Le futur ex-patron du groupe M6 fait le point sur ses années à la tête de celui qui s’appelait «la petite chaîne qui monte« .
Un départ qui s’effectue en toute sérénité. “La transition se passe bience n’est pas toujours le cas dans les entreprises (…) On a un super groupe”, confie-t-il sur RTL. Aujourd’hui âgé de 73 ans, le futur ex-réalisateur entend pérenniser ses activités “Je continuerai à travailler, quand on aura la chance d’être en bonne santé, ça ne sert à rien d’arrêter (…) Mais j’aurai toujours un petit oeil sur M6 .»
Fusion TF1-M6 : « une erreur historique »
Le 16 septembre 2023, M6 annonce l’abandon du rapprochement avec le groupe TF1. Pour Nicolas de Tavernost, cette décision reste une « erreur historique ». « Les groupes français sont très petits (…) Nous avons eu la chance de pouvoir rivaliser avec les Américains qui sont bien plus importants que nous. Le paysage audiovisuel a besoin de se renforcer, et ce n’est pas en le morcelant qu’on y parviendra”, explique le futur ex-patron.
Droits à la Coupe du Monde 2026 et 2030
En mars dernier, le groupe M6 a obtenu les droits télévisuels des deux prochaines Coupes du monde de football, prévues en 2026 et 2030. Une démarche réussie pour M6, mais pas isolée. “M6 n’est plus une petite chaîne», rappelle Nicolas de Tavernost sur RTL. “Il y a plein d’autres événements sportifs, par exemple, pour les Marseillais, on va remettre au 2 mai la demi-finale de la Ligue Europa”, précise-t-il.
Le « cauchemar » du Loft
Si « Le Loft » – première émission de télé-réalité sortie en 2001 – a marqué à jamais l’histoire de la télévision, cette émission n’en reste pas moins un cauchemar” dans la carrière du futur ex-patron du groupe M6. “Vous aviez des gens qui ne vous serraient pas la main, des protections policières, des poubelles contre la façade et en plus, c’était du direct, il fallait gérer ces lofters, il se passait quelque chose tous les jours”, rapporte-t-il.
“Sur la chaîne 24 heures sur 24, vous aviez quelqu’un sur le casque et qui bipait quand il n’était pas occupé.” « Certains concurrents avaient tenté d’en profiter pour nous retirer la fréquence », déplore Nicolas de Tavernost. Un souvenir un peu amer pour le futur ex-réalisateur, mais sans regret.
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