La série télévisée « In Memoriam » se penche sur les traumatismes qui font transpirer les paumes

La série télévisée « In Memoriam » se penche sur les traumatismes qui font transpirer les paumes
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L’ancien château de la famille de Céline Dion sur l’île Gagnon, à Laval, devient le théâtre d’un puissant thriller psychologique. Série En mémoire se penche sur le traumatisme infligé à une famille par un père pervers, manipulateur et violent, qui maintient son contrôle sur ses héritiers même après sa mort.

Nous repartons les mains moites après avoir regardé les deux premiers épisodes de la série, qui sera diffusée le jeudi 28 mars sur Crave. Une atmosphère oppressante règne dans le manoir à trois étages où sont invités les quatre enfants du riche homme d’affaires Paul-Émile de Léry (Bruno Marcil).

Le patriarche vient de mourir. Son fidèle bras droit, le ténébreux Léo (Martin Drainville), dictera aux invités comment procéder afin de recevoir leur part de l’héritage de 84 millions de dollars. Ils découvriront que leur père, qu’ils ont renié, est encore plus tordu qu’ils ne le pensaient. Il a imaginé une série d’épreuves auxquelles les quatre enfants (et deux autres héritiers) doivent se soumettre pour récupérer le butin.

«On descend pas à pas au cœur du mal qui gangrène cette famille», raconte Pierre-Marc Drouin, qui a eu l’idée de cette histoire familiale complètement folle. Il est soutenu par le scénario de Pascale Renaud-Hébert, avec la participation de Jean-Philippe Baril Guérard.

Une tristesse infinie réside chez ces héritiers, et ce n’est pas à cause du chagrin provoqué par la mort de leur père. Ils tremblent littéralement à l’idée de retourner sur les lieux de leur enfance marquée par la terreur imposée à toute la famille par ce personnage toxique. Leur mère y a même laissé sa peau. Meurtre ou suicide ? Nous le saurons après 8 épisodes.

«Je suis fasciné par le rapport qu’on entretient parfois avec notre enfance», raconte Pierre-Marc Drouin. « Par un phénomène de régression, lorsque l’on est confronté aux déclencheurs d’un traumatisme, on redevient la personne que l’on était au moment où ce traumatisme s’est produit. »

Pour un public averti

La série est portée par un casting de haut niveau, qui incarne avec brio les héritiers tourmentés. On souffre en assistant au supplice de Lucile (Evelyne Brochu), Mathieu (Éric Bruneau), Judith (Catherine Brunet) et Julien (Jean-Simon Leduc), embourbés dans les blessures de leur jeunesse.

Ce drame n’est pas pour les tout-petits : les scènes de violences contre les enfants et les chiens, bien que filmées avec finesse et nuance, peuvent bouleverser les âmes sensibles. Bien évidemment, aucun être vivant, humain ou animal, n’a été maltraité pendant le tournage — au contraire, le mot d’ordre était la bienveillance — mais la charge émotionnelle de certaines scènes est très lourde.

Les jeunes comédiens qui incarnent les quatre héritiers dans leur enfance étaient accompagnés d’un « coach de jeu » dont la mission était de veiller à leur bien-être. Une scène inquiétante de confrontation avec leur père fou, à la fin du deuxième épisode, a interpellé l’équipe du film. Cela peut être traumatisant de jouer des tranches de vie aussi dures.

« À un moment donné, nous avons dit : « Devrions-nous arrêter la scène ? Le coach a dit oui, il faut arrêter ça. Les enfants ont réagi en disant : « Oui, c’est bien, c’est la amusant, on aime ça !” », raconte Félix Tétreault, qui a réalisé la série avec Marie-Claude Blouin.

Un château sinistre

Le tournage a eu lieu à l’automne 2023. L’ancien château lavallois de la famille Dion, vendu en 2016 pour une somme confidentielle – le prix demandé était de 25,5 millions de dollars – est devenu un lieu sinistre et lugubre. , ce qui vous fait peur rien qu’en vous en approchant. Parfois, on se dit que l’ambiance serait plus joyeuse dans une maison funéraire.

«C’était impressionnant de filmer dans ce manoir. C’est tellement vaste qu’on pourrait s’y perdre », explique Patrick Martin, producteur de contenu.

La misère de ces ultra-riches illustre cruellement que l’argent ne fait pas le bonheur. Au fond, les héritiers deEn mémoire ne cherchent pas tant à encaisser le jackpot qu’à renforcer les liens fragilisés avec leurs frères et sœurs. “Ils sont entraînés malgré eux” dans la spirale qui va menacer de les détruire, souligne le coréalisateur.

Certains personnages, mais pas tous, finiront par voir le jour. Ils devront d’abord passer une série de tests de type télé-réalité, destinés à les briser mentalement et physiquement. Même six pieds sous terre, le père a un talent sans limite pour jouer dans l’esprit de ses héritiers. Et de garder les spectateurs bien affalés dans leur siège, à se ronger les ongles.

En mémoire

Une série télévisée de 8 épisodes réalisée par Félix Tétreault et Marie-Claude Blouin. Scénario de Pierre-Marc Drouin et Pascale Renaud-Hébert. Avec Evelyne Brochu, Éric Bruneau, Catherine Brunet et Jean-Simon Leduc. Les deux premiers épisodes seront disponibles sur Crave à partir du 28 mars. Un nouvel épisode sera dévoilé chaque jeudi.

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