Femmes artistes du sud de la Floride

Femmes artistes du sud de la Floride
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Au milieu de changements environnementaux importants et du réchauffement climatique, un groupe d’artistes du sud de la Floride résidant dans une « zone rouge » offrent leurs perspectives uniques, principalement des œuvres basées sur l’écologie englobant les dimensions environnementales, mentales et sociales à travers « Environmental Futures III : South Florida Women Artists ». .» ” Organisé par Aldéide Delgado, l’exposition canalise la perspective « écosophique » de Félix Guattari, qui rassemble diverses expressions. Delgado applique la notion de Guattari selon laquelle une perspective écosophique aborde non seulement des objectifs communs tels que l’arrêt de la déforestation ou la limitation de la prolifération nucléaire, mais approfondit également des questions sociétales plus larges telles que le racisme, le phallocentrisme et les répercussions de l’urbanisme « moderne ». Guattari met l’accent sur l’interdépendance de l’action, de la psyché, de la socius et de l’environnement, plaidant en faveur d’une compréhension holistique du monde à travers les lentilles interchangeables des trois écologies.

Objectif 1 : Écologie environnementale

Cette exposition rend hommage à l’artiste et professeur Silvia Lizama et ses projets en cours « Hurricane Andrew » (1992) et « Construction Site » (1989 – en cours), qu’Aldeide a rencontré pour la première fois en 2016. Lizama a délibérément documenté l’évolution du paysage pendant près de quatre décennies à travers l’obscurité. et des portraits analogiques blancs de l’ouragan Andrew et des chantiers de construction d’autoroutes. Elle les a soigneusement peints à la main pour évoquer « des documents archéologiques d’un passé prémonitoire du futur ».

À côté de l’œuvre de Lizama se trouve « Canary in the Coal Mine » de CYJO (2019-2021), une série de vidéos de montage muet sur le changement climatique à Miami. Les images, initialement en noir et blanc, intègrent progressivement les perturbations provoquées par un canari jaune, reflétant à intervalles réguliers l’augmentation du stockage de chaleur dans les océans, selon les données de la National Oceanic and Atmospheric Administration depuis 1998. Symboliquement, la série met en lumière les impacts destructeurs du réchauffement climatique et sert d’avertissement.

L’installation de Rose Marie Cromwell, « A More Fluid Atmosphere » (2016 – 2022) remplit le mur voisin où sa série explore les thèmes du consumérisme, de la spiritualité et de la vie quotidienne à Miami. Grâce à sa capture des couleurs et de la lumière ambiante, Cromwell insuffle à ses images un surréalisme subtil, créant des scènes oniriques imprégnées de symbolisme subjectif.

Objectif 2 : Ecologie mentale

« Chanson Sabal » (2018) de Nicole Salcedo Et Monica Uszerowicz a été initialement présenté sous la forme d’un livret de 15 pages inspiré de l’écosystème subtropical du sud de la Floride. À l’intérieur, les méditations guidées d’Uszerowicz, complétées par les illustrations de Salcedo, invitent le spectateur à se fondre tranquillement dans le paysage.

Cette immersion volontaire dans la nature se poursuit avec « Be » deAntonia Wright (2013), décrit comme un « poème visuel sur les géométries du pouvoir et la possibilité de reconfigurer nos relations avec la terre ». S’appuyant sur ses pratiques méditatives, dont deux années de formation en arts martiaux, Wright présente une vidéo fascinante. Dans ce document, elle pratique gracieusement le Tai Chi entourée d’environ 15 000 abeilles mellifères, s’unissant en harmonie avec l’environnement.

Objectif 3 : Ecologie sociale

Dans « L’Offrande » (2004), Charo Oquet utilise son corps comme canal – une prière et une offrande physiques – « pour la dévotion et la connexion avec les divinités habitant l’environnement naturel ».
En réfléchissant aux rituels caribéens, Oquet met son corps en harmonie avec d’autres créatures sur terre, soulignant notre interconnexion avec la nature.

Maria Martínez-Cañas examine le symbolisme du corps dans « Flight : Hospital Bed » (1998), une réponse à la perte d’un ami cher à cause du SIDA. S’entourant de feuilles et de coquillages botaniques, Martinez-Cañas se connecte à son héritage caribéen, considérant son art comme un acte rituel de reconnexion et de résurrection.

Naomi Fisher explore le lien entre le corps et la nature dans sa série photographique sans titre (1997-2000). Influencés par le féminisme punk, le surréalisme et les films d’horreur, Fisher et d’autres femmes s’entrelacent dans des paysages subtropicaux, mettant en lumière les crimes sexuels des années 1980 et 1990. Fisher critique le mythe occidental qui assimile les femmes à la nature, décrivant la terre non pas comme une mère nourricière mais comme une victime de l’exploitation.

Juana Valdés aborde la crise mondiale des réfugiés et le changement climatique dans « Rest Ashore » (2020). À travers son installation vidéo, Valdés confronte les spectateurs au périlleux voyage de migration à travers les vastes eaux océaniques. Pointant vers la vidéo, une pile de vêtements symbolise les sacrifices et les pertes de vies endurés par les réfugiés en quête de survie et d’un avenir meilleur.

La conversation sur la migration se poursuit avec le court métrage « Monarcas » de Diana Larrea (2022). Elle établit des parallèles entre les travailleurs migrants et les routes migratoires des papillons monarques de l’Amérique centrale vers la Floride. À travers les récits de Pedro et Alejandro, Larrea dénonce l’exploitation des travailleurs migrants, avec plus d’un milliard de dollars de salaires volés chaque année en Floride. Le film de Larrea met en lumière la résilience de ces travailleurs et l’importance de récupérer leur dignité et leurs droits humains avec le soutien d’organisations militantes.

Environmental Futures III : Femmes artistes du sud de la Floride
du 3 février au 30 avril 2024

Centre artistique et culturel/Hollywood
1650, rue Harrison
Hollywood, Floride 33020

Conservateur : Aldeide Delgado (fondateur et directeur de WOPHA) avec Meaghan Kent (conservatrice des expositions de la CHLA) Équipe : Mercede Hankins (administratrice et adjointe à la conservation, WOPHA), Francisco Maso (directeur créatif, WOPHA), Sandra Lafrate (assistante à la conservation)

Matériel cité (à l’exclusion des titres d’œuvres d’art) tiré de l’essai du catalogue de Delgado trouvé ici.

 
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