Comment expliquer la violence renouvelée dans l’est de la République démocratique du Congo?

Pendant plusieurs semaines, les affrontements ont repris dans l’est de la République démocratique du Congo.

Ce dimanche 26 janvier, les combats ont fait rage aux portes de la grande ville de Goma, à la frontière avec le Rwanda.

Un regard sur les derniers développements d’une crise qui a duré environ trente ans entre les deux voisins.

Des affrontements intenses et la peur d’une conflagration régionale. Ce dimanche 26 janvier, une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU a été convoquée à la suite d’une intensification des combats aux portes de la grande ville de Goma, située en République démocratique du Congo (RDC), mais à la frontière avec le Rwanda .

Le combat s’intègre à l’armée congolaise et au M23, un groupe armé anti-gouvernemental soutenu par le Rwanda et son armée. Bien que ces deux pays aient rappelé leurs diplomates respectifs, nous regardons les derniers développements d’une crise entre le Rwanda et la RDC, qui a duré plus de 30 ans, à la suite du génocide rwandais de 1994.

Ce qui s’est passé

Malgré une tentative de médiation entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, sous l’égide de l’Angola, le groupe armé M23 a conquis plusieurs territoires dans la province du nord du Kivu, à l’est de la RDC. Ce dimanche 26 janvier, ils ont presque complètement entouré la capitale provinciale, Goma, habité par un million d’habitants et au moins autant de personnes déplacées.

Les deux pays ont annoncé qu’ils avaient rappelé leurs diplomates respectifs. Ce vendredi, lors d’un point de presse, le porte-parole de l’armée congolaise a affirmé que «Le Rwanda est déterminé à saisir la ville de Goma»tout en veillant à ce que les forces armées de la RDC soient également déterminées à «Repousser l’ennemi».

Face à la violence renouvelée, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies sur la situation de la RDC, initialement prévue lundi, a été présentée dimanche. Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré jeudi “alarme” par la situation, alerter “Le risque d’une guerre régionale”. L’Union africaine, dont les deux pays sont membres, a exhorté «Cessation immédiate» se battre et exiger «L’observation stricte du cessez-le-feu convenu entre les parties». L’Union européenne a également appelé le M23 à “Arrête son avance” et le Rwanda à «Retrait immédiatement» dans une déclaration signée par les 27 pays membres.

Une crise qui a duré trois ans

Si les relations entre la RDC et le Rwanda ont toujours été tendues depuis une trentaine d’années dans cette région riche en ressources naturelles, une nouvelle crise a éclaté entre les deux pays d’Afrique centrale, depuis que la résurgence du groupe M23 à la fin de 2021 est apparue en 2012 En République démocratique du Congo, ce groupe, dont l’abréviation signifie «.Mouvement du 23 mars »est né d’une mutinerie d’anciens rebelles tutsis, intégrés dans l’armée congolaise. Après avoir occupé plusieurs villes du nord du Kivu, dont la capitale Goma pendant quelques jours, le M23 a été vaincu en 2013 par l’armée congolaise et les casques bleus.

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Le mouvement aurait repris l’activité contre le gouvernement congolais, car il l’accuse de ne pas avoir respecté un accord sur la réintégration de ses combattants. Mais un rapport de l’ONU accuse le Rwanda d’avoir armé ces rebelles. Créée en juillet, ce rapport explique que 3 000 à 4 000 soldats rwandais se battraient aux côtés du M23. Le Rwanda aurait “En fait” a pris le «Contrôle et direction des opérations du M23», explique le document.

Un cessez-le-feu a établi une trêve dans les combats en juillet dernier. En décembre, une réunion entre les présidents congolais et rwandais, dans le cadre du processus de paix dirigé par l’Angola, a été annulé faute d’un accord sur les conditions d’un accord, conduisant à une résurgence des tensions puis de la nouvelle violence.

Conséquences humanitaires dramatiques

Face au groupe armé M23, l’armée congolaise est accompagnée de 15 000 soldats de la paix, engagés dans le cadre de la Mission des Nations Unies en RDC. Cela avait indiqué ce vendredi 24 janvier “Activement engagé dans un combat intense” contre le groupe armé, avec l’une de ses unités d’élite. Une force régionale de la communauté du développement d’Afrique australe est également déployée dans la région depuis la fin de 2023 et comprend 2 900 soldats sud-africains.

Cependant, depuis que les affrontements, déjà 13 soldats étrangers, dont trois soldats de la paix, ont été tués. Le conflit aggrave également une crise humanitaire chronique dans la région. Selon l’ONU, 400 000 personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier. «La situation confrontée à des civils à Goma devient de plus en plus dangereuse et les besoins humanitaires sont énormes»Déclaré Clémentine de Montjoye, chercheuse principale sur l’Afrique avec l’ONG Human Rights Watch.

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«Les terribles abus commis par le M23, le Wazalendo et les forces rwandais et congolais devraient servir d’avertissement aux gouvernements concernés qui doivent faire pression sur les parties en guerre pour protéger les civils»Elle a appelé. Pour leur part, les Nations Unies ont commencé à évacuer une partie de son personnel de Goma. Les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, ainsi que l’Allemagne, ont appelé leurs ressortissants à quitter la ville tant que l’aéroport et les frontières sont ouverts.


Aurélie Loek avec afp

 
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